Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a mis en garde, hier, les citoyens, contre la propagation du kyste hydatique (maladie parasitaire des herbivores) qui constitue “un problème majeur de santé publique”. “Lors de l'Aïd-el-Adha, les facteurs propices à la diffusion de cette maladie sont réunis”, a indiqué le ministère dans un communiqué rendu public trois jours avant la célébration de l'Aïd-el-Adha, ajoutant que pour empêcher la propagation de cette maladie, dont le parasite se transmet à l'homme par le biais du chien, il est “nécessaire de rendre habituelles certaines précautions indispensables, lors de la cérémonie du sacrifice du mouton”. Estimant que les services vétérinaires “ne peuvent pas vérifier tous les abats des animaux sacrifiés”, le ministère recommande de “contacter le vétérinaire de la commune, si un abat paraît suspect, ou d'enfouir profondément cet abat afin de le mettre hors de portée des chiens”, affirmant que la maladie du kyste hydatique est “certes guérissable, mais au prix d'une intervention chirurgicale lourde et difficile”, la même source insiste sur “la sensibilisation accrue de la population qui permettra de diminuer l'incidence de cette pathologie en appliquant certaines règles d'hygiène”. À ce titre, le ministère préconise de “ne pas jeter les abats suspects, de les enterrer ou de les incinérer” ; il recommande également de “rincer abondamment les fruits et légumes avant de les consommer”, expliquant que c'est “en avalant les œufs du ver (le taenia) qu'il y a contamination et développement du kyste hydatique dans l'organisme de l'être humain”. Les mesures, consistant à “empêcher les chiens d'accéder aux abattoirs, assurer le traitement des chiens malades par les vétérinaires et éliminer les chiens errants, devraient être observées toute l'année et pas seulement durant l'Aïd el-Adha”, conseille-t-on par ailleurs. R. N.