A la veille de la célébration de l'Aïd El Adha, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a diffusé un communiqué de presse sur le kyste hydatique qui sévit dans notre pays de manière endémique malgré les efforts des services vétérinaires. Le kyste hydatique ou hydatidose est une maladie parasitaire des herbivores (principalement le mouton) due à un parasite nommé Echinococcus granulosus qui se transmet à l'homme par le biais du chien qui élimine les œufs de ce parasite. Le communiqué souligne : « La maladie est guérissable, mais au prix d'une intervention chirurgicale coûteuse et difficile qui permet d'extraire le kyste de l'organe touché (foie, poumon, cœur). Lors du sacrifice du mouton, les facteurs propices à la diffusion de cette maladie sont réunis. » Il est nécessaire de prendre certaines précautions. Si un abat vous paraît suspect, contactez le vétérinaire de votre commune. Sinon, enfouissez-le profondément ou incinérez-le afin de le mettre hors de portée des chiens. Pour combattre le kyste hydatique, il faut durant toute l'année éliminer les chiens errants, assurer le traitement de ceux malades, empêcher les chiens d'accéder aux abattoirs, bien se laver les mains avant de manger et bien laver les fruits et les légumes avant de les consommer. Pour ce qui est de la wilaya d'Alger, l'inspecteur vétérinaire de la wilaya, le Dr Yahia Naoui, a expliqué à l'APS que les préparatifs au niveau des services vétérinaires commencent « un mois avant l'Aïd », par des campagnes de sensibilisation en incitant les citoyens à acheter leur mouton dans les endroits spécialement aménagés par les communes où « un contrôle vétérinaire est assuré gratuitement ». Pour assurer un contrôle « rigoureux » de l'état sanitaire des bêtes destinées au sacrifice, un dispositif humain comprenant « une centaine de vétérinaires et neuf techniciens » sera mis en place durant les deux jour de l'Aïd, au niveau des bureaux d'hygiène communaux de la wilaya d'Alger et des abattoirs. La même source a fait état d'une diminution du nombre de cas depuis 1995. A cette date, 11% des 15 000 carcasses contrôlées étaient atteintes de cette maladie, tandis qu'en 2005 seulement 9% des 90 000 carcasses examinées l'étaient, ce qui « démontre que la population est plus sensible aux contrôles vétérinaires afin d'éliminer tous les risques de nuisance à sa santé ». Concernant la wilaya d'Alger, le Dr Naoui a indiqué que parmi les 3038 carcasses contrôlées lors l'Aïd El Adha de l'an dernier, il a été détecté 271 cas de kyste hydatique pulmonaire et 123 cas de kyste hydatique du foie.