Il a été interpellé par les services de la police judiciaire suite à une plainte pour corruption déposée à son encontre par un fournisseur de cet organisme universitaire. La chambre correctionnelle du tribunal de Laghouat a confirmé le jugement rendu par le tribunal de première instance condamnant le directeur de la cité universitaire les sœurs Badj de Laghouat à deux années de prison ferme. Un verdict déjà contesté par les avocats de la défense qui avaient d'ailleurs interjeté appel, évoquant le fait qu'il a fait l'objet d'un coup monté minutieusement de toutes pièces par le fournisseur. Pour rappel, le directeur de cette cité universitaire a été interpellé par les service de la police judiciaire suite à une plainte pour corruption déposée à son encontre par un des fournisseurs. Selon le plaignant, l'accusé a exercé sur lui un chantage en l'obligeant à lui verser une “chippa” de 20 millions de centimes pour lui libérer en contrepartie ses factures d'une somme qui avoisine 400 millions de centimes en souffrance au niveau des services financiers de la cité universitaire. Mis au parfum, les services de sécurité lui ont tendu un piège au niveau d'un café de la ville de Laghouat où le fournisseur devrait remettre la somme convenue au directeur par le biais d'un travailleur de ce même café. Les services de sécurité ont surpris l'accusé en flagrant délit de corruption au moment où il remettait les 20 millions de centimes au travailleur du café. Le plaignant a soutenu qu'il lui a été signifié que ses factures portent des sommes faramineuses et risquent, par conséquent, d'être rejetées. Surtout pour le montant concernant les tenues de sport qui s'élèvent à 3 000 DA l'unité alors que le même type de tenue est disponible au marché au prix de 650 DA l'unité. L'accusé a également nié être au courant de la somme contenue dans l'enveloppe remise au travailleur du café. La défense a tenté, en vain, de prouver l'innocence de son client. Elle a soutenu que son client est victime d'un coup monté par le fournisseur, surtout que ce dernier est un repris de justice. Enfin, le tribunal a confirmé le jugement de première instance condamnant l'accusé à deux ans de prison ferme. A. BOUHAMAM