Depuis la fermeture du bureau de l'association des handicapés, Tafat (la lumière), de la daïra d'Iferhounène, les handicapés sont à l'écart. Lieu de rencontre et de prévoyance, le modeste bureau alloué pour leurs activités n'accueille maintenant plus personne. Livrés à eux-mêmes, sans voie de recours, ces handicapés se disent être oubliés. L'aide de la DAS qui se limite à 300 DA pour les handicapés à 100% et 1000 DA pour les autres, est insuffisante et arrive quelquefois en retard, affirment-ils. Certains d'entre eux ne sont même pas inscrits pour bénéficier de cette allocation. “Le nombre des attributaires est limité !” selon une fonctionnaire des services sociaux. “Il faut attende la mort de l'un d'entre eux pour le remplacer par un autre”, ajoute-t-elle. Certains handicapés n'hésitent pas à afficher leur mécontentement compte tenu de la gestion des aides allouées à cette frange de la société. C'est le cas notamment à Illiltène où ces aides ayant émané du ministère de la Solidarité depuis le 16 août dernier n'ont pas encore été distribuées à ce jour. 15 chaises roulantes ainsi que des chaussures pour handicapés seraient enfermées dans les magasins de l'APC, contrairement à la commune d'Iferhounène qui a réparti aussitôt cette donation à ses handicapés. En outre, ces personnes, invalides, souhaitent une meilleure prise en charge et plus de sérénité dans la gestion de l'assistance qui leur est allouée. Le manque de travail de proximité et d'un plan de sensibilisation afin d'évaluer leurs difficultés vient corser leur quotidien. C'est une frange sociale qui souffre dans le noir et qui ne cherche qu'à être entendue et prise en considération. K. TIGHILT