Au moment où la fracture sociale s'accentue, les handicapés, eux, vivent dans l'oubli et le sentiment d'une certaine injustice. Créée en octobre 2001, l'association des handicapés dénommée Tafat (la lumière) de la daïra Iferhounène vit dans le marasme et l'anonymat. Cette structure, qui comptait plus de 200 adhérents, rassemblant les 3 communes de la daïra, se retrouve à la rue, sans bureau d'accueil. Selon l'un des membres de l'association, l'APC, après avoir fait preuve de bonne volonté dans les premiers temps de vie de la structure, refuse de payer le loyer du local qui nous sert de bureau. Ce loyer, qui s'élève à 300 DA le mois, ne représente pas grand-chose pour l'autorité locale, mais c'est un grand fardeau pour des handicapés sans ressources. Le manque de matériel et de subvention vient corser le tout, pénalisant ainsi durablement les activités salvatrices de cette association. Celle-ci réclame une écoute et un suivi plus effectifs de la part de l'autorité publique et des organismes compétents en matière d'aide sociale pour pouvoir combler les déficits intolérables dont souffrent les handicapés. L'association Tafat souhaite relancer ses activités en direction de ceux qui souffrent dans le noir et l'oubli, elle souhaite tendre une main solidaire à ses adhérents qui attendent un soutien improbable. Il est toujours temps d'apporter un rayon de lumière dans une vie de brume. Koucila Tighilt