L'élevage des ovins constitue l'une des principales activités de la wilaya d'Oum El Bouaghi, voire sa vocation même. De ce fait, les échanges Hauts-Plateaux-Sud, dans le cadre de la transhumance concrétisée avec les gens du Sud, notamment Biskra, Ouled Djellal, sont d'une nécessité absolue. Ouled Djellal, un nom bien particulier relatif à une ville du Sud, mais surtout qualifiant une race ovine d'une pureté génétique remarquable. Très apprécié pour sa viande et sa laine, le mouton Ouled Djellal constitue la majorité des troupeaux de la région d'Oum El Bouaghi. Son endurance aux longs parcours à la recherche des pâturages et sa résistance aux rigueurs climatiques des Hauts-Plateaux et de la steppe font de la race Ouled Djellal un véritable label agricole. Menacés jadis de disparition en raison de nombreux facteurs, notamment climatiques et de prise en charge, la race ovine Ouled Djellal est de retour en force depuis quelques années à la faveur des nombreux programmes initiés par les pouvoirs publics, notamment ceux du développement des Hauts-Plateaux. Dans cette optique, pour limiter quelque peu l'élevage traditionnel très vulnérable aux aléas climatiques et pathologiques, le programme spécial développement des Hauts-Plateaux de la wilaya d'Oum El Bouaghi prévoit la réalisation d'un centre de développement (sélection et reproduction) de la race ovine Ouled Djellal à Dhalaâ, à 80 km au sud est du chef-lieu de la wilaya. Avec une enveloppe financière de 3 milliards de centimes, ce centre, au stade de projet, sera encadré par la station de l'Institut technique de l'élevage ovin d'Aïn M'lila. Ce dernier mettra à la disposition des fermes-pilotes et des éleveurs de la région des géniteurs améliorateurs de la race Ouled Djellal, pour atténuer le phénomène de croisements anarchiques résultant des mélanges de troupeaux lors des transhumances et des déplacements. Enfin, constituant un patrimoine national, voire un label impérissable, la race Ouled Djellal sera certainement prise en charge dans le cadre de ce projet, notamment en ce qui concerne la sélection des potentiels géniteurs destinés à la reproduction, d'autant plus que la wilaya d'Oum El Bouaghi compte plus de 500 000 ovins. K. Messaâd