Le nombre de civils irakiens victimes de la violence politique a atteint un nouveau record en décembre 2006 après avoir déjà fortement progressé le mois précédent, indiquent des chiffres émanant de fonctionnaires du ministère de l'Intérieur. Les statistiques, qui sont considérées comme un indicateur sans toutefois recenser la totalité des morts violentes, font état de 12 320 civils tués en 2006, victimes d'actes répertoriés comme “terroristes” par les autorités irakiennes, dont la moitié au cours des quatre derniers mois. Le ministère fait état de 1 930 civils tués en décembre 2006, un bilan trois fois et demi plus élevé qu'en janvier (580), avant la montée des violences intercommunautaires qui a suivi, en février 2006, l'attentat contre la mosquée chiite de Samarra. Toutes les statistiques prêtent à controverse en Irak. Le chiffre de 3 700 civils tués en octobre, dernier bilan avancé par les Nations unies, basé sur des données du ministère de la Santé et de la morgue de Bagdad, a été jugé exagéré par le gouvernement irakien. Selon les chiffres de l'Onu, 120 civils en moyenne sont tués chaque jour. R. I./Agences