À l'ère de la mondialisation, la communication au sein d'une entreprise voire dans un secteur d'activités demeure un instrument au service du changement et du développement. Certains experts la qualifient d'acte de management stratégique contribuant d'une manière efficace au succès des réformes engagées dans le secteur de l'énergie et des mines. “Face aux mutations socioéconomiques constantes et afin de mieux informer sur les différents changements institutionnels intervenus au niveau de notre secteur, l'utilisation de nouvelles techniques de l'information et de la communication est devenue incontournable”, a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil lors du premier symposium sur la communication organisé hier à Alger. Les entreprises relevant de son secteur, constatera-t-il, ont un besoin important en spécialistes en communication. Ces derniers oeuvrent en conseillers auprès des managers qui, eux-aussi, doivent fournir des efforts pour qu'ils deviennent de bons communicateurs. La promotion de cet indispensable aspect (la communication) passe toutefois inévitablement par des actions de formation régulières. L'intérêt que portent les responsables du secteur pour cette question date depuis 5 années. La rencontre d'hier se veut un “aboutissement des actions lancées aux plans interne et externe du secteur. Il s'agit aussi d'un point de départ pour évaluer ces actions afin de redémarrer sur de bonnes bases”, indiquera M. Hattabi. Le symposium invite donc tous les cadres supérieurs à s'impliquer dans cette perspective et prendre en compte l'importance de la fonction de la communication dans le management d'une entreprise moderne. Au sein des compagnies pétrolières internationales, la communication est hissée au plus haut niveau du management et fait partie du directoire. Le directeur de la communication participe ainsi dans la prise de décisions stratégiques de l'entreprise. Ce n'est pas le cas chez nous, relèvera M. Hattabi qui, estime que cette fonction est souvent considérée comme activité accessoire. Et quand le besoin se fait sentir, on recourt à des anciens employés qui excellent dans leur domaine certes, mais prouvent en revanche leur incompétence et leur inexpérience dans la communication. Car, ils n'ont pas reçu la formation idoine pour construire la culture d'entreprise et concevoir l'image de marque de celle-ci. Cet objectif doit avoir pour fondement un diagnostic général de la fonction de la communication dans l'ensemble des entreprises et autres entités appartenant au secteur de l'énergie et des mines. Il est de ce fait recommandé de formaliser une charte de valeurs de la société sur laquelle sera bâtie la culture d'entreprise. La fonction de la communication devrait être également située à la périphérie des centres de décision. Elle devrait être mise en œuvre sur la base d'une stratégie cohérente déclinée par branche ou métier. Il y a lieu de renforcer l'expertise dans le secteur à travers la mise en application de plans de formation en cycles longs et courts consacrés à la communication. Car, comme l'a si bien souligné, M. Kamel Azira, membre de la commission de recommandations de ce symposium, la communication s'appuie sur la culture d'entreprise. “Une compagnie dotée d'une culture d'entreprise engrange des résultats meilleurs que celle qui n'en dispose pas”, affirmera-t-il. Mais encore faut-il que les responsables et les employés à tous les échelons de l'entreprise s'y engagent de façon concrète… Badreddine K.