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L'Algérie : Entre Nostalgie du Centralisme et Exigences d'une économie moderne
Publié dans Liberté le 03 - 05 - 2010

Il est intéressant de comparer les analyses économiques internationales avec celles qui sont menées en Algérie par la vaste majorité de nos décideurs, observateurs et experts. Cela pourrait bien faire l'objet d'une thèse de doctorat d'état en sciences économiques. L'implication logique est que nous ne pouvons pas, dans ce contexte, approfondir cette question, mais seulement en synthétiser un échantillon de conceptions qui sont toujours à contre-courant des logiques des pays qui sont en train de gagner les batailles de la mondialisation. Les idées ont des conséquences très pratiques sur la conduite des politiques économiques et donc des performances réalisées. Nous allons surtout nous concentrer sur les décalages récents parce qu'ils vont induire des décisions de politiques économiques qui vont conditionner le devenir d'un pays à un moment où nous n'avons plus le droit à l'erreur. L'horizon d'exportation des hydrocarbures risque d'être plus court que prévu. Les futures générations peuvent se retrouver sans ressources dans un pays qui les a mal préparées pour être les gagnants dans la bataille de la mondialisation. Mais nous allons centrer nos analyses sur l'idée la plus dangereuse (et la plus fausse) qui puisse exister. Elle consiste à dire que la stratégie des années soixante-dix aurait pu réussir si on ne l'avait pas abandonnée au début des années quatre-vingt. Nous sommes le seul pays qui croit en ce leurre : que le développement étatisé, centralement planifié tout en marginalisant le secteur privé (moins de 10% du PIB) est capable de développer une nation et d'en faire un pays émergent.
Nous avons deux versions de cette notion. La première interprétation est toujours naïve, mais moins dangereuse. Elle consiste à dire : l'industrie industrialisante aurait pu réussir en son temps, mais pas dans le contexte de la mondialisation actuelle. La seconde variante est plus virulente et très risquée. Elle stipule que le retour à un schéma proche de celui des années soixante-dix est porteur d'espoir pour l'Algérie. Elle est imprudente car elle risque d'influencer les décideurs à contempler une voie sans issue. Il y a deux observations à faire avant de montrer que le modèle des années soixante-dix était en réalité une “industrie désindustrialisante”.
En premier lieu, durant cette période, le monde était divisé en deux blocs, le socialisme était une mode, les idées de gauche gagnaient du terrain et devenaient de plus en plus majoritaires.
À l'époque, le modèle n'était pas en décalage avec les croyances du moment. C'est la reprise actuelle de ce schéma qui contraste fortement avec les analyses modernes. En second lieu, le rejet de ce modèle économique ne remet nullement en cause les personnes, les intentions, les institutions et le contexte historique complexe de la période. Des êtres humains intègres, nationalistes, humanistes et patriotes peuvent faire de terribles erreurs en étant animés de très bonnes intentions. Nous n'avons pas le droit de faire des procès d'intention. Mais nous pouvons mener des analyses techniques des schémas retenus. Et enfin, le rejet d'un schéma trop centralisé qui marginalise le secteur privé n'a rien à voir avec le rôle de l'état en économie de marché. L'état demeure l'acteur incontournable au sein des pays en transition ou en développement. Nous avons besoin d'un état visionnaire, organisé, qui met en place les politiques pour développer un secteur privé dominant et un secteur public stratégique de sorte à réaliser ses objectifs de développement durable et de protection sociale et environnementale.
Confusion entre industrialisation et développement
L'idée qui stipule qu'industrialiser un pays contribue nécessairement à son développement est encore présente dans l'esprit de beaucoup de nos décideurs et économistes. De surcroît, lorsque l'industrialisation contribue à créer d'autres industries et en fin de parcours à opérer une substitution aux importations, c'est pour certains, le summum du processus de développement. Cette idée est dangereuse parce qu'elle demeure en filigrane des analyses économiques les plus actuelles de nos plus grands économistes et décideurs. La confusion entre industrialisation et développement conduit à encenser la période des années soixante-dix et à blâmer l'arrêt du processus d'industrialisation pour tous les maux économiques que nous vivons. Rien n'est plus éloigné de la réalité que cette manière de réfléchir. On oublie ou on ignore qu'il y a des conditions très drastiques pour qu'un processus d'industrialisation se transforme en développement. La plus exigeante des conditions est l'efficacité managériale. Il faut deux types de technologies pour développer un pays. Une technologie hard qui est matérialisée par les équipements de production, les matières premières, les TIC etc. Une technologie soft qui se résume en un mot : le management. Les ex-pays socialistes ont périclité parce qu'ils n'ont pas maîtrisé la technologie sociale qui fait fonctionner efficacement les entreprises et les institutions publiques : le management. Ni leur système politique ni leur modèle économique ne permettait de l'intégrer.
Une industrie peut ruiner ou développer un pays par le processus de création ou de destruction de richesses. La vaste majorité de nos économistes n'ont pas compris ce phénomène si simple, qui explique pourquoi sans richesses appréciables, les coréens ont construit une économie qui avoisine 7 fois notre PIB.
Prenons le cas des aciéries. Nous avons commencé par faire un investissement considérable. Mais on utilisait avec abondance les inputs, surtout humains et matériels. Le taux d'utilisation des capacités était si faible que la valeur des outputs était nettement inférieure aux inputs. Les irréductibles polarisent leurs analyses sur les prix trop bas des outputs
Ils oublient que les coûts des inputs, ressources humaines, matières premières, électricité, services administratifs et sociaux étaient encore plus bas. Mais le verdict le plus important est consacré par le taux d'utilisation des capacités qui était en moyenne plus bas que 45%. L'absence de surplus financiers empêche l'entreprise de créer des filiales ; de se développer. Elle consomme plus de richesses qu'elle n'en produit. Si bien que les déficits étaient constamment financés par le trésor. Les ressources utilisées (subventions) auraient pu créer des milliers de PME et des dizaines de milliers d'emplois. Si ces entreprises et ces emplois n'existent pas parce qu'elles ont été détruits par une industrie inefficace.
Mais les aciéries coréennes fonctionnaient autrement. Elles étaient gérées avec les instruments de management les plus modernes de l'époque. Leur taux d'utilisation des capacités dépassait les 95%. Les surplus financiers dégagés permettaient l'expansion, la création d'une multitude de filiales et des milliers d'emplois. Chaque industrie coréenne créée devenait un centre de création de richesses, de démultiplication des PME et de création de dizaines de milliers d'emplois. Chaque industrie algérienne créée, sauf quelques exceptions, devenait un centre de destruction de richesses, un lieu où s'évaporent les ressources qui auraient pu créer des milliers de PME et des dizaines de milliers d'emplois. Ce mécanisme simple de création, destruction de richesses explique, en grande partie, le différentiel de performance des deux économies. C'est en ce sens que Petre F. Drucker le père fondateur du management moderne disait : “Il n'y a pas de pays sous-développé, il y a des pays sous-gérés.” Il y a plusieurs mécanismes de destruction de richesses par une industrie qui ne maîtrise pas l'ensemble des processus de management (gestion de la production, de la maintenance, développement humain, système d'information et le reste).
Les mécanismes de désindustrialisation par la constitution d'industries inefficaces sont connus des spécialistes en management. On peut citer :
1. La désindustrialisation par le mécanisme des amortissements : les déficits des entreprises sont camouflés par l'utilisation des fonds d'amortissement (directement ou via le trésor) en dépenses courantes. L'entreprise ne peut plus reconstituer son outil de production lorsqu'il devient obsolète. C'est l'équivalent du fermier qui consomme ses semences.
2. La désindustrialisation par le mécanisme salarial : la distribution de salaires sans contrepartie productive implique que le différentiel est comblé par les importations ; ce qui diminue la capacité de financer d'autres industries.
3. La désindustrialisation par le mécanisme de l'endettement : le taux d'utilisation bas des capacités implique que les industries financées par les dettes ne peuvent pas rembourser directement (exportation) ou indirectement (substitution aux importations) les dettes. L'état sera obligé de rembourser les banques par d'autres dettes ou par la rente pétrolière. Ses capacités d'industrialiser se trouvent réduites.
L'industrialisation finira-t-elle par induire l'efficacité ?
La majorité des analystes qui souscrivaient aux thèses de l'industrie industrialisante savaient que les usines utilisaient trop de ressources, leurs capacités de production demeuraient faiblement exploitées et les milliards de subventions empêchaient la création de filiales, d'emplois, d'un tissu de PME/PMI et donc bloquaient le développement. Mais ils considéraient qu'il faut s'industrialiser d'abord et maîtriser le management par la suite. On érige l'outil de production d'abord, on le gère avec les moyens du bord et on mettra en œuvre les méthodes managériales efficaces par la suite. Ce raisonnement paraît de prime abord logique. Mais les choses les plus simples ne sont pas toujours les bonnes. Cette ligne de pensée est purement intuitive. Mais l'intuition n'est pas toujours bonne. Elle provient de personnes qui ignorent totalement les règles du management moderne et notamment la culture d'entreprise.
Dès lors qu'on introduit des pratiques de gestion stériles à grande échelle dans la vaste majorité des entreprises et des institutions du pays, ces coutumes deviennent une réalité palpable, une culture, une manière de penser et de se comporter. Il faudrait alors une révolution pour muter le système et introduire de saines pratiques managériales. Aucun pays socialiste n'a réussi à introduire un management efficace dans ses entreprises. Précisément, parce qu'on a généralisé les pratiques de laxisme, d'irresponsabilité et d'appréciation en fonction de paramètres autres que les résultats. Un groupe d'experts algériens qui analysait la décennie des années soixante-dix concluait qu'on a fait l'erreur de ne pas privilégier l'exportation à la fin de la décennie. Nous aurions alors rattrapé la Corée. Il suffisait de décréter l'efficacité pour qu'elle tombe du ciel. La culture d'entreprise n'existe pas. La stratégie d'exportation nécessite un management de la qualité, un technologie flexible, une comptabilité analytique, une gestion de l'innovation performante, des stratégies de pénétration de marchés, une gestion des opérations, un développement humain extraordinaire (donc éliminer la centralisation des salaires) et le reste. Il aurait fallu abandonner le centralisme et moderniser les processus pendant au moins deux décennies pour déboucher sur quelques résultats préliminaires. L'erreur d'analyse qui consiste à évacuer le management et la culture d'entreprise est commune à la vaste majorité de nos experts. Elle conduit à recommander des solutions plus erronées que les problèmes que l'on désire résoudre. Les analyses macroéconomiques font généralement des hypothèses erronées sur la situation microéconomique. Aucun pays socialiste n'a envisagé une stratégie d'exportation. Nul pays de l'est n'avait les pratiques managériales pour le faire. Mais selon nos experts, l'Algérie aurait pu être une exception mondiale. On ne s'est pas posé la question pourquoi tous les pays d'Amérique latine, qui avaient favorisé les stratégies d'exportation dans les années soixante-dix et quatre-vingt ont échoué ? Pourquoi la plupart des pays asiatiques ont, en revanche, réussi cette même stratégie ? Plusieurs facteurs expliquent ceci mais le plus important demeure les pratiques managériales.
“ Il n ‘ y a pas de pays sous développés, il y a des pays
sous gérés”
Mais la réalité scientifique est là : il est impossible d'améliorer le management et l'efficacité des entreprises économiques dans le contexte des années soixante-dix. On ne peut disséminer à grande échelle des cultures institutionnelles anti-efficacité et les changer par la suite sans changer de système. Elles deviennent le ciment de la sociologie politique du pays. Il faut alors révolutionner le système ou vivre avec. La réponse est claire. Non, nous ne pouvions pas rendre les entreprises des années soixante-dix plus efficace sans aller à l'économie de marché. Prétendre le contraire, c'est faire des jugements sur des processus de gestion sans être au courant des règles, des principes et des lois (probabilistes) du management moderne. La vaste majorité des économistes des ex-pays socialistes ont fait le deuil de l'ancien modèle. Nous sommes le seul pays au monde où une vaste majorité d'experts et d'analystes pensent que le schéma étatiste, centralisé, aurait pu réussir. Si ce courant arrive à influencer les décideurs économiques actuels alors les perspectives seraient sombres. L'idée de créer des entreprises championnes en les choisissant surtout selon la nature juridique et non l'efficacité économique est très proche des caractéristiques du schéma des années soixante-dix.
Conclusion
Nous avons développé outre mesure les mécanismes les plus importants et pertinents à la désindustrialisation par la création d'industries, chose qui paraît paradoxale, mais qui est un phénomène bien connu par les spécialistes du développement. On peut toujours trouver un mécanisme du second degré ou une raison qui semble suffisante à son auteur pour défendre le centralisme des années socialistes. Mais ces réflexes de défense existent surtout en Algérie. Partout ailleurs, à juste titre, la vaste majorité des analystes les rejettent. Dès lors que l'efficacité économique est maîtrisée, une industrialisation peut déboucher sur un développement durable. Mal gérée, une industrialisation aboutit au gaspillage, la sous-utilisation des capacités, plus d'importation et en dernier ressort consomme plus de ressources du pays qu'elle ne lui en restitue en biens et services. Beaucoup de nos “analystes” n'ont jamais compris qu'une industrialisation inefficace peut dévaster économiquement un pays, ce qui fut le cas dans les années soixante-dix. Tous les ex-pays socialistes ont compris ceci. Très peu d'experts chez nous ont saisi la différence entre une industrie qui industrialise et celle qui désindustrialise. En fait, la différence est simple. Une industrie qui dégage des surplus pour créer d'autres industries est industrialisante. Une industrie qui est généralement subventionnée (les taux d'utilisation des capacités sont bas) est désindustrialisante. Au lieu d'utiliser ces ressources pour créer de nouvelles industries et de l'emploi, l'état les consacre à maintenir sous perfusion les industries désindustrialisantes. Le fait que les prix étaient bas n'a rien à voir. Ce sont les taux d'utilisation des capacités qu'il faut considérer car aussi bien les prix des inputs que ceux des outputs étaient bas. Mais le danger est qu'on contemple actuellement des schémas qui s'inspirent grandement de ce modèle tout en le modifiant superficiellement. Si nous centralisions et étatisions notre économie, à la veille d'une interruption des exportations des hydrocarbures, nous irons droit vers un scénario cauchemardesque. En revanche, rien n'est perdu si on se ressaisit à temps. Nous avons un second scénario qui peut mettre définitivement l'Algérie sur le sentier d'une croissance durable hors hydrocarbures. Elle peut même devenir un dragon économique si elle choisit d'autres politiques plus prometteuses.Nos priorités sont ailleurs. Nous avons besoin de moderniser notre appareil de formation pour mieux éduquer nos futures générations et recycler les personnes actives. Il est vital de réorganiser l'état et de moderniser le management de nos institutions et nos entreprises économiques. Des banques bien gérées auront à créer un nouveau tissu important de PME/PMI et financer les entreprises publiques et privées qui réussissent. Celles qui ont besoin d'un assainissement ne sont, en général, pas aptes à devenir des champions.
Il nous faut miser sur les technologies de demain : TIC, industries vertes, écotourisme, nanotechnologies. Il faut multiplier les think tanks et développer des systèmes de concertation continue entre tous les algériens qui peuvent contribuer. Nous avons besoin de créer une “institution cerveau” qui conçoit, des stratégies, des politiques sectorielles capables de réaliser les objectifs politiques.
On doit bâtir des programmes sociaux pour qu'aucun algérien ne perde lors des processus de réformes et des restructurations. Les algériens sont capables de réaliser un tel scénario. Au lieu de cela, on nous renvoie à un schéma qui a échoué partout et que personne nulle part ne croit en ses possibilités de réussite ni dans le passé ni au présent. L'économie politique de la transition a produit un grand nombre de principes.
Les récentes expériences montrent que les pays qui réussissent consacrent leurs ressources à la création de nouvelles industries.
Aucun pays n'a réussi en modernisant les anciennes industries de l'ère socialiste. Mais pourtant c'est cette voie que nous sommes en train de contempler.
A. L
(*) Docteur en économie


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