Censée rendre la circulation fluide au niveau du centre-ville, très commercial, la trémie de Bab Biskra est en train de créer l'effet inverse de ce qui est recherché par les pouvoirs publics. La nouvelle trémie de Bab Biskra, qui a été ouverte à la circulation au début du mois en cours, après un retard significatif dans la réalisation, est désertée. Beaucoup d'automobilistes évitent d'emprunter ce passage souterrain réalisé avec 14 milliards de centimes et qui devait atténuer, un tant soit peu, la circulation automobile du côté de la place de la Palestine (Bab Biskra). Selon des automobilistes que nous avons interrogés, cette situation est due à “la non-installation des couvercles des caniveaux”. En effet, les caniveaux ne sont pas couverts, ils constituent un véritable danger pour la suspension des véhicules. “Nous sommes obligés de nous arrêter et de redémarrer 4 fois à l'intérieur de ce passage”, nous précise l'un deux. Ainsi, “c'est pour cela que les automobilistes évitent ce passage réalisé avec des moyens de fortune”, conclut la majorité des automobilistes. Par ailleurs, d'autres nous ont affirmé que cette trémie constitue un véritable danger pour les piétons, surtout à sa sortie est, du côté du palais de justice. D'ailleurs, depuis son ouverture, plusieurs personnes ont été percutées par des automobilistes. “Dernièrement, un avocat a été fauché par un automobiliste ; le choc lui a causé plusieurs blessures qui ont nécessité plusieurs jours d'hospitalisation”, nous a affirmé un avocat. D'autres citoyens enfoncent le clou en doutant de la qualité du projet même. “Nous pensons que l'étude de cette trémie a été mal faite. Au lieu d'éradiquer le commerce informel du côté de souk Abbacha-Amar, ils ont procédé à la construction de la trémie. Le problème n'a pas été résolu et l'on assiste à des encombrements à longueur de journée”, nous a déclaré un agent de l'ordre public. “Il est prévu la réalisation d'autres trémies et, là, il faut bien étudier la circulation automobile avant de procéder à l'installation de ces ouvrages d'art”, dira un énième citoyen. Avec ce “flop”, c'est la question des études de faisabilité des projets qui est mise en exergue. La disponibilité de l'argent de la rente ne doit pas reléguer au second plan le travail préliminaire au lancement de tout investissement Faouzi Senoussaoui