Les titulaires des comptes, aussi bien en monnaie nationale qu'en devises, n'ont pu effectuer des retraits au niveau des guichets des postes et des banques où il sont domiciliés. La situation est telle que des retraités de l'émigration ont l'intention de se rassembler au niveau de leurs banques pour réclamer leur argent. De nombreux bureaux de poste et guichets de banques sont en rupture de liquidités depuis plusieurs semaines à l'échelle de la wilaya de Mila. Une situation qui crée de grands désagréments pour les usagers d'autan que les modes de paiement dématérialisés, chèques et cartes de crédit sont quasi bannis des transactions quotidiennes, à l'inverse de la tendance mondiale. C'est le cas des bureaux de poste de Grarem Gouga, Sidi Merouane et Rouached. Celui de Grarem Gouga, à titre d'illustration, se trouve en rupture de liquidités depuis pratiquement trois semaines, selon des indiscrétions. Cette situation, pénalisante pour les usagers et non moins inédite du point de vue durée, contraint les citoyens de la localité à effectuer des déplacements extra-muros pour des retraits d'argent. La même situation, faut-il le souligner, est vécue par les citoyens de la commune de Sidi Merouane, suite à la rupture de liquidités que connaît la poste de la ville depuis une dizaine de jours. Et le problème, qu'on ne s'explique pas, a tendance à se généraliser. Les titulaires de comptes postaux dans la commune de Rouached nous ont signalé que ce dernier vient d'être “contaminé”. “Tous ceux qui se sont rendus à cette poste pour effectuer des opérations de retrait sont revenus bredouilles faute d'argent”, nous a-t-on dit. La recette principale de Mila, qui est restée à l'abri du problème jusqu'ici, n'a pu satisfaire ses clients à la veille des fêtes de l'Achoura (dimanche). Il semble, selon plusieurs témoignages, que les usagers des bureaux de poste ne sont pas les seuls à endurer cette malencontreuse situation. Le phénomène est vécu aussi au niveau de certaines banques. À ce sujet, on a appris que les titulaires des comptes bancaires, aussi bien en monnaie nationale qu'en devises, n'ont pu effectuer des retraits au niveau des établissements bancaires où ils sont domiciliés. La situation est telle que des retraités de l'émigration ont l'intention de se rassembler au niveau de leur banque pour réclamer leur argent. “Si la situation perdure, nous dit un rentier, nos observerons un sit-in à l'intérieur de la banque pour les pousser (les responsables, ndlr) à débloquer la situation.” Des sources proches des directions locales d'Algérie Poste et des banques, nous ont révélé que le déficit en liquidités est conjoncturel et que la situation normale sera rétablie dans les prochaines heures. K. BOUABDELLAH