Si dans le monde les prestataires de service sont en guerre concurrentielle à qui offrira le meilleur au client, chez nous c'est l'inverse qui caractérise la situation. L'exemple d'une banque publique sise au chef-lieu de la wilaya de Bouira est plus qu'édifiant. Cette agence qui, par décision prise en haut lieu, a l'exclusivité sur les retraites venant d'outre-mer n'éprouve aucune considération envers ses pourvoyeurs de fonds. A des périodes précises de chaque mois, les clients s'entassent devant le siège de cette banque pendant des heures. La majorité de ces clients sont des personnes âgées qui pointent très tôt le matin pour déposer la pièce d'identité. Après 9 heures, c'est-à-dire à l'ouverture, un agent autorise un par un les clients à accéder à l'intérieur de l'agence. La direction de la banque se plaint de l'exiguïté des nouveaux locaux car cette banque occupait depuis longtemps une bâtisse privée au centre-ville. En louant ou acquérant son nouveau siège, les responsables n'ont pas pris en considération leur statut de banque chargée des retraites en devises. Nous avons appris auprès de certains clients que la Caisse nationale de retraite exigerait un compte auprès de cette banque. L'autre fait qui pousse à l'interrogation, c'est que cette banque dispose d'une immense succursale au niveau du chef-lieu de la wilaya de Bouira. Pourquoi ne pas domicilier cette frange de la clientèle au niveau de cette direction? Les clients, en plus des aléas de la nature, de la fragilité de leur santé, encourent le risque d'être agressés et dépouillés de leurs biens.