Aucune violence notable n'a été signalée hier après l'entrée en vigueur de cette énième trêve conclue par le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, du Hamas, et un collaborateur du président Mahmoud Abbas, chef de file du Fatah. Mais le feu risque de repartir. Les militants du Mouvement de la résistance islamique ont levé les barrages routiers qu'ils avaient érigés à Gaza mais restent prêts… d'autant que certains combattants du Fatah demeuraient très visibles, protégeant notamment la résidence officielle d'Abbas ainsi que les sièges des services de sécurité. Au moins 30 Palestiniens ont été tués en cinq jours d'affrontements, les plus violents depuis que le Hamas a remporté les élections législatives, il y a un an, entraînant une suspension de l'aide occidentale en raison du refus du mouvement islamiste de reconnaître Israël et de renoncer à la violence. Cette spirale a conduit à l'arrêt des négociations amorcées en vue de la constitution d'un gouvernement d'unité nationale. L'accord de cessez-le-feu, obtenu après une médiation saoudienne, prévoit l'arrêt des échanges de feu, le retrait de tous les hommes armés des rues de Gaza, la libération des otages et le déploiement massif de policiers. Alors que les observateurs s'interrogeaient sur cette trêve, de précédents cessez-le-feu n'ayant guère tenu, les forces israéliennes ont opéré un raid aérien contre un tunnel soupçonné d'avoir été creusé par des activistes de Gaza pour perpétrer dans un avenir proche des attentats à l'intérieur d'Israël. L'attaque est intervenue au lendemain de la mort de trois Israéliens tués par un kamikaze palestinien dans une boulangerie de la cité balnéaire d'Eilat.