L'on évoquera évidemment la persistance de divergences, notamment celles liées aux normes et aux mesures sanitaires. Un volet d'exigences, et pas des moindres. Et l'Algérie n'est pas prête puisqu'on n'a pas encore fini de parler de mise à niveau des entreprises. L'Algérie est-elle prête à adhérer à l'OMC ? Affirmatif, répond l'optimisme de M. Cherif Zaâf, négociateur en chef. L'année 2007 sera celle de l'accession à l'OMC, malgré quelques accrocs qui pourraient venir perturber ce laborieux processus. Il est loin le temps des déclarations triomphalistes de M. Boukrouh qui a fait de son passage au département du Commerce une promesse d'achever les négociations. Depuis 1995, des pas ont été franchis, mais on reste à une distance de la porte de l'OMC. L'on évoquera évidemment la persistance de divergences, notamment celles liées aux normes et aux mesures sanitaires. Un volet d'exigences, et pas des moindres. Et l'Algérie n'est pas prête puisqu'on n'a pas encore fini de parler de mise à niveau des entreprises. Le chargé du dossier Algérie à l'OMC avait fait remarquer une certaine lenteur dans les réponses algériennes quant aux informations, ce qui va se répercuter sur la date de la conclusion de l'accession. Pourtant, cela ne devrait logiquement pas constituer un obstacle pour franchir ces ultimes étapes dont le 10e round qui va s'ouvrir prochainement. Une procédure similaire a été globalement bien négociée et est entrée en vigueur, voilà plus d'une année. L'accord d'association avec l'Union européenne laborieusement réalisé devrait, de par les contraintes qu'il a imposées, servir de modèle pour les négociateurs même si le champ de l'OMC est nettement plus large avec des partenaires divers. Autrement dit, la ligne d'arrivée n'est pas trop proche pour s'enthousiasmer sur des prévisions étroitement proches. D'où probablement l'idée de la stratégie industrielle qui sera d'un apport important, notamment dans la mise à niveau aux standards internationaux de l'entreprise algérienne appelée à faire face à une concurrence féroce. D'où l'intérêt aussi pour les négociateurs de préserver “une spécificité algérienne” que leur aura permis de défendre l'état amélioré de l'industrie nationale. Est-ce pour autant très possible d'accéder à l'OMC en 2007 ? Le pari semble autant difficile que le défi. D. B.