Les éléments de la brigade économique de la sûreté de la wilaya de Batna ont arrêté, avant-hier, deux ressortissants nigérians âgés de 32 ans. Ils se trouvaient illégalement sur le territoire national, précisément à Batna, capitale des Aurès qu'ils ont choisie comme transit. Après quelques mois de petits boulots, un petit budget est réuni pour les besoins d'une immigration vers l'Europe à travers les côtes est du pays. Les deux ressortissants ont été présentés après l'enquête préliminaire devant le procureur de la République qui les a placés en détention préventive. Ils sont poursuivis pour immigration clandestine. Phénomène considéré, jusqu'à une date récente, propre aux villes de l'ouest du pays, l'immigration clandestine est en train de toucher la région est du pays. Il s'agit d'une adaptation à de nouvelles données constatées sur le terrain. Les observateurs notent que l'étau se resserre, chaque jour davantage, sur la région ouest où tous les services de sécurité relevant des deux ministères de l'Intérieur et de la Défense, engagés dans la lutte contre ce fléau, ont renforcé leur présence. Devenu une menace pour les immigrés clandestins et, surtout, pour les filières mafieuses exploitant la misère des candidat africains à l'immigration clandestine, le couloir de l'Ouest est de plus en plus délaissé au profit d'un nouveau passage à l'Est. Ce sont les côtes des wilayas d'El-Tarf et de Annaba qui focalisent, actuellement, l'attention des acteurs de ces flux qui se terminent souvent en drames humains. F. Lamia