“En dépit de nos exigences quant au choix des accompagnateurs présentant les qualités requises pour l'orientation des hadjis, le résultat n'a pas été bon”, a affirmé le ministre, visiblement remonté contre les mis en cause. Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdallah Ghoulamallah, a déclaré, jeudi dernier, en marge de la rencontre d'évaluation des directeurs de wilaya du secteur qui a eu lieu à Dar El Imam, que la plupart des imams chargés d'accompagner les Algériens, s'étant rendus aux Lieux saints de l'Islam, lors de la dernière saison du pèlerinage, ont failli à leur mission. “60% des accompagnateurs n'ont pas été à la hauteur”, a asséné le membre du gouvernement. “En dépit de nos exigences quant au choix des accompagnateurs présentant les qualités requises pour l'orientation des hadjis, le résultat n'a pas été bon”, a ajouté le ministre, visiblement remonté contre les mis en cause. Au-delà de cette déclaration, qui renseigne un tant soit peu sur les mauvaises conditions dans lesquelles s'est déroulée la session du hadj 2006, M. Ghoulamallah a présenté les axes majeurs du plan d'action de son ministère pour l'année en cours. Il a annoncé alors que la collecte de la zakat sera élargie à un plus grand nombre de bénéficiaires des crédits sans intérêts, accordés généralement par les conseils de mosquées, lesquels recensent les jeunes en difficulté. Il a parlé aussi des investissements envisagés des biens waqfs afin de les promouvoir, ainsi que des missions sociales de la mosquée et le recyclage et la formation des imams. À ce propos, il a indiqué que les mosquées de 17 wilayas seront reliées au ministère par Internet “en vue d'assurer une meilleure communication”. La rencontre de jeudi passé a été l'occasion pour les imams d'évoquer la problématique de recouvrement et d'enregistrement des biens waqfs au moment où les responsables du ministère des Affaires religieuses leur reprochaient justement un certain laxisme dans ce domaine. Pour sa part, le directeur du hadj et des wakfs au ministère, M. Belkessam Boukharouata, a souligné l'importance des biens wakfs qui, a-t-il estimé, “ne bénéficient pas de l'intérêt qu'ils méritent dans certaines wilayas”. Il a appelé, à cet effet, les directions n'ayant pas encore présenté leurs rapports sur la situation des domaines wakfs devant faire l'objet d'investissements à accélérer l'opération relevant, que “26 wilayas n'ont pas encore envoyé leurs rapports”. Le même responsable a, en outre, relevé le retard accusé par les directeurs de wilaya dans l'envoi des rapports financiers et administratifs. “23 directions n'ont pas encore envoyé leurs rapports financiers pour le quatrième trimestre de l'année 2006”, a-t-il précisé. S. H. et APS