«On n'accepte plus les magouilleurs. Libre aux hadjis désirant effectuer leur pèlerinage dans des conditions luxueuses.» Le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs effectue les dernières retouches du pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam pour 2008. Au total, 35.900 pèlerins sont attendus. La tutelle a fixé les frais de cette opération à 250.000DA (25 millions de centimes). Au-delà de ce tarif, le ministère a imposé certaines mesures susceptibles de protéger les pèlerins. Les «faux pas» du dernier hadj, avec des pèlerins livrés à eux-mêmes, aussi bien de leurs accompagnateurs que de certaines agences de voyage, ne vont pas se répéter. Quelles sont les nouvelles mesures? «Le pèlerin devra signer un contrat en bonne et due forme avec l'agence de voyage qui le prendra en charge durant toute la période de son séjour aux Lieux Saints de l'Islam», explique le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah. Lors d'une conférence de presse animée, hier au siège de son département, à Alger, M.Ghlamallah a mis en garde les 90 agences de voyage choisies pour prendre part à l'opération du pèlerinage de l'année 2008. «On n'accepte plus les magouilleurs. Libre aux hadjis désirant effectuer leur pèlerinage dans des conditions luxueuses. Cela dépendra des moyens dont ils disposent, néanmoins, il faut qu'ils sachent qu'il est d'une importance capitale de signer un contrat avec leurs agences de voyage» souligne le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs. L'expérience que le secteur des affaires religieuses a eue par le passé, l'ont incité à prendre des mesures à même de protéger les droits des pèlerins. Il n'est pas rare de trouver des agences qui, toute honte bue, profitent de l'ignorance des hadjis de leurs droits, pour les arnaquer. Plusieurs pèlerins, ayant payé une somme supplémentaire par rapport aux autres, et en arrivant aux Lieux Saints, découvrent, non sans ahurissement, qu'ils sont traités sur le même pied d'égalité que les hadjis qui n'ont dépensé aucun sou de plus de la somme fixée par le ministère de tutelle. Deux agences ayant versé dans ce genre de pratiques ont été interdites de participer à l'opération du hadj 2008. Au sujet des tarifs des billets de voyage, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, tout en préférant renvoyer la balle dans le camp de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie, a indiqué, néanmoins, que son département «a ajouté 10.000DA de plus à la somme exigée l'année dernière». Rappelons que l'année dernière, le département de Ghlamallah avait fixé les tarifs du pèlerinage à 240.000DA (24 millions de centimes). Au sujet des malades qui ne sont pas autorisés à se rendre aux Lieux Saints, le conférencier a souligné que «sont interdites de cette opération les personnes souffrant d'une maladie chronique susceptible de leur porter de graves préjudices sur les Lieux Saints». Bouabdallah Ghlamallah n'a, toutefois, pas mentionné les malades qui ne sont pas autorisés à faire partie de la présente opération. Il faut rappeler que l'année dernière, pas moins de 16 personnes souffrant de maladies chroniques et six hémodialysés ont été hospitalisées dans les Lieux Saints. Si cela atteste d'une chose, c'est bien la mauvaise organisation ayant émaillé l'opération du pèlerinage. Sinon, comment explique-t-on le fait d'accepter des pèlerins souffrant de maladies chroniques? Pour cette année, le ministre des Affaires religieuses rassure: «Nous avons mis à la disposition des hadjis, 600 guides qui les serviront durant toute la période que prendra le pèlerinage». Il convient de préciser, enfin, que 12 aéroports sur le territoire national sont mobilisés pour l'opération du pèlerinage. A Alger, c'est au niveau de l'ancien aéroport international que les hadjis seront reçus.