Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Amar Tou, a procédé hier à l'inauguration et à l'inspection de quatre structures hospitalières nouvellement réceptionnées dans la wilaya d'Alger. Il est attendu de ces établissements hospitaliers, dont vient de bénéficier la capitale, la réhabilitation des soins de proximité, l'externalisation des consultations et la hiérarchisations des urgences. “Cette démarche a pour objectif de désengorger des centres hospitalo-universitaires et la réorientation du flux important des malades, qui n'agrée ni ces derniers ni les médecins, ce qui sera à même de permettre aux hôpitaux de fournir une meilleure qualité des prestations. Ne seront évacués vers les hôpitaux que les grands malades, ceux dont l'état nécessite une hospitalisation”, a déclaré le ministre à l'hôpital de Jour spécialisé dans les soins psychiatriques infanto-juvéniles de Chéraga, première étape de la visite ministérielle. Cette structure, mise en service en février 2006, la première du pays, est d'une capacité d'accueil de 120 lits et offre la possibilité d'effectuer 150 consultations par mois en psychiatrie, psychologie, orthophonie, psychomotricité. Cette structure dispose également de plusieurs ateliers d'activité dont une salle d'enseignement qui reste à ce jour non fonctionnelle faute d'enseignants. À ce sujet, le Pr Kacha, chef de servie de psychiatrie infantile et président de la société algérienne de psychiatrie, a déploré ce déficit dû, selon lui, à l'impossibilité pour un hôpital de recruter des enseignants. “La fonction publique ne le permet pas encore”, a affirmé le médecin. Le ministre a expliqué cette situation par le caractère récent de cette structure spécialisée. Il annoncera également la création d'un réseau national, constitué de 15 centres régionaux pour la prise en charge des toxicomanes et de 56 centres intermédiaires de soins en toxicomanie. Amar Tou s'est également rendu à la clinique Abdelhamid-Tata, relevant de l'hôpital Zmirli à El-Harrach, dont les travaux de réhabilitation ont duré une année. Cette clinique, réceptionnée il y a de cela un mois, offre des consultations en médecine interne, en orthopédie et en chirurgie. “Des médecins m'ont appris que seuls 20% des patients nécessitent des soins dans un hôpital”, a souligné Amar Tou. À Rouiba, le ministre a inauguré le pavillon des urgences médico-chirurgicales qui peut recevoir, selon un médecin, 200 malades quotidiennement. À Dar El-Beïda et à Dergana, dernière étape de sa visite, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière a inauguré des structures hospitalières similaires dont il est attendu le rapprochement des soins du citoyen. SAMIR BENMALEK