Ziani Chérif Ayad sera de retour au théâtre national Mahieddine-Bachtarzi, où il présentera les 14, 15 et 16 avril El-Machina de Abdelkader Alloula, sa première mise en scène avec la compagnie El-Gosto, qu'il vient de créer. Le choix de la pièce n'est pas fortuit, a affirmé, hier à la Bibliothèque nationale d'Algérie (BNA), le metteur en scène qui a souligné que l'un des principaux objectifs de sa nouvelle troupe El-Gosto théâtre consiste à faire sortir le théâtre algérien et arabe de la vision d'un théâtre “mineur”. Ainsi, après une première expérience très fructueuse avec Masrah El-Kalaâ, avec Sonia, Benguettaf, Azzeddine Medjoubi et bien d'autres comédiens, Ziani revient pour recréer le riche répertoire des dramaturges contemporains arabes en lui permettant d'embrasser les deux rives de la Méditerranée. “Ce nouveau travail s'inscrit dans la continuité d'un effort personnel entamé il y a plusieurs années. Nous avons toujours considéré le théâtre arabe comme un théâtre mineur, et que l'universalité c'est de monter les œuvres de Shakespeare et autres grands dramaturges. Notre travail consiste à faire connaître la dramaturgie arabe contemporaine en faisant la promotion de nos dramaturges comme Abderrahmane Kaki, Saâdallah Ouaanous, Kateb Yacine, Abdelkader Alloulla et d'autres”, a expliqué l'homme de théâtre lors de la conférence de presse. Il reviendra lors de son exposé sur sa propre expérience dans le théâtre institutionnel puis indépendant avec la troupe El-Kalaâ. Ziani Chérif Ayad évoquera son passage à la direction du TNA et au commissariat de l'Année de l'Algérie en France où plusieurs pièces du répertoire algériens ont été montées. Le conférencier expliquera que l'adaptation de la pièce se fonde sur une parole visitée, taillée, aiguisée, cherchant à exprimer sa sensibilité et ses couleurs propres, son épaisseur et ses particularités. Une parole qui trouve dans la culture populaire sa source, ses forces et son point d'encrage. W. L.