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Mauvais élèves
Manioulation étrangère et indépendance de la RASD
Publié dans Liberté le 22 - 04 - 2007

Le général Giap, héros vietnamien qui a infligé la cuisante défaite de Diên Biên Phû aux armées françaises, disait un jour à Alger que le colonialisme et l'impérialisme étaient de bien mauvais élèves. Ces jours-ci, c'est du palais de verre de Manhattan, siège de l'ONU, qu'est venue une nouvelle preuve de la justesse de la pensée du stratège vietnamien. Le Maroc et la France se sont retrouvés seuls, autour et au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, à défendre une fameuse idée de l'“autonomie interne” du Sahara occidental, que ces deux pays ont l'incroyable prétention de tenter de faire prévaloir sur la doctrine de décolonisation que beaucoup placent comme réalisation la plus élogieuse et la plus incontestable de l'organisation mondiale. C'est d'abord l'ambassadeur de l'Afrique du Sud auprès de l'ONU, dont le pays a triomphé de l'apartheid qui a mené la charge contre le “bantoustan”, que le couple franco-marocain a le triste projet de planter au Sahara occidental. C'est aussi celui de Panama qui est monté au créneau pour dire tout l'attachement de la famille des nations latino-américaines, auxquelles le peuple sahraoui est culturellement apparenté, au droit imprescriptible des peuples, y compris les petits, à l'autodétermination. Ce sont aussi les représentants du Ghana et du Congo qui ont eu les mots vrais pour honorer l'histoire de l'Afrique et parler de la solution juste et définitive de la question sahraouie. Ce sont également des représentants de plusieurs démocraties, anciennes et nouvelles, de toutes les régions du monde, pays membres permanents du Conseil de sécurité, pays membres du G8 qui ont refusé au couple franco-marocain le moindre mot de complaisance envers l'escroquerie politique et juridique qu'il souhaite faire avaliser par la communauté internationale.
C'est également le Qatar qui a la lucidité de croire que le droit international, qui a ressuscité le Koweït d'un certain statut de “19e province irakienne” de pénible mémoire, doit être tout aussi secourable pour le peu nombreux peuple sahraoui. Le représentant qatari n'a pas, en effet, manqué de soutenir un traitement égal pour les propositions des deux parties que sont le Maroc et le Front Polisario. C'est, à n'en point douter, l'Indonésie qui a redonné à l'immortel message anticolonial de Bandoeng tout son éclat lorsqu'elle a accompagné le peuple du Timor oriental à l'indépendance et lorsqu'elle reconnaît le même souffle libérateur dans la résistance sahraouie à l'annexion.
Tous ces bons élèves de l'Histoire se sont voulus respectueux de leur engagement envers le principe de l'égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes que tous les bons juristes considèrent comme une norme impérative du droit international, c'est-à-dire une règle à laquelle aucune dérogation n'est permise. Il s'est pourtant trouvé la France officielle, celle-là même qui a fait l'apologie du colonialisme dans des termes flatteurs qui sont évocateurs de la “mission civilisatrice” de Kipling, pour suivre (peut-être même précéder) le Maroc dans l'opération de type “hold-up” par laquelle le peuple sahraoui doit être privé de sa qualité de peuple et de son attribut inaliénable qu'est la souveraineté. Des juristes (sic) du Quai d'Orsay ont pour l'occasion sorti de leur musée des horreurs coloniales une théorie qui voudrait que l'autonomie tiendrait lieu d'autodétermination, que certains peuples seraient plus souverains que d'autres, que certaines régions du monde devraient être vouées aux jeux destabilisateurs des rapports de force et des zones d'influence, plutôt qu'aux idéaux, principes et buts consacrés par la Charte des Nations unies.
Cette nostalgie coloniale, qui fait préférer à la France officielle une autonomie fallacieuse à une autodétermination authentique, n'est-elle pas le témoignage accusateur d'une politique d'intérêt étroit, la preuve d'une hargne tenace contre la lutte des peuples, voire d'une sourde volonté de régler des comptes avec l'histoire et la doctrine de la décolonisation ?
N'est-ce pas parce que l'indépendance nationale chatouilleuse que porte la révolution digne et fière du 1er Novembre est si incomparable avec l'image désolante de l'emprise néocoloniale que des intérêts français exercent là où leurs relais locaux les encouragent ?
En vérité, l'expansionnisme suranné et anachronique qu'une absence de vision politique entretient du Maroc, malgré les enseignements des expériences vécues ailleurs et malgré les exigences de la mondialisation, se nourrit de complicités françaises qui ne se sont jamais démenties. La fuite en avant du couple franco-marocain devant le Conseil de sécurité de l'ONU démontre que les mauvais élèves de l'Histoire ne cessent de commettre les mêmes fautes politiques. Ils en assument toute la responsabilité. La persistance des affres de l'exil et de la dure condition de réfugié, les violations incessantes des droits élémentaires de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés, l'instabilité régionale, le “non-Maghreb” avec ses multiples coûts sont à inscrire au lourd passif de ces mauvais élèves.
S. T.


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