Et pour les mêmes observateurs, les images des attentats d'Alger diffusées mardi soir par Al-Jazeera, loin de traduire une quelconque marge de nuisance du GSPC, sont au contraire le témoignage qu'il est aux abois et qu'il a besoin d'un coup médiatique pour booster le moral de ses éléments et envoyer des signaux d'existence à ses parrains d'al-Qaïda. Pour les observateurs de la scène sécuritaire, les attentats du 11 avril ayant ciblé le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab-Ezzouar, pour spectaculaires et “médiatiques” qu'ils furent, ont paradoxalement sonné le glas du GSPC. Car depuis cette date, l'organisation terroriste n'a eu de cesse de collectionner des revers sur le terrain. Elimination de plusieurs “émirs”, notamment au centre du pays, dissidence ouverte contre Droudkel, dont les méthodes sont réprouvées, sans compter les redditions d'un grand nombre de terroristes qui, de guerre lasse, profitent de l'aubaine de la réconciliation nationale plutôt que de persister dans une démarche suicidaire. Telle est la véritable situation dans laquelle se trouve le GSPC, qui voit chaque jour se resserrer sur lui l'étau grâce à un redéploiement plus efficace des forces de sécurité. Et pour les mêmes observateurs, les images des attentats d'Alger diffusées mardi soir par Al-Jazeera, qui se rend ainsi complice de criminels, loin de traduire une quelconque marge de nuisance du GSPC, sont au contraire le témoignage qu'il est aux abois et qu'il a besoin d'un coup médiatique de ce genre pour booster le moral de ses éléments et envoyer des signaux d'existence à ses parrains d'al-Qaïda. Cela étant, il ne faut pas se leurrer, car dans leur jusqu'au-boutisme, Droudkel et ses affidés peuvent encore frapper, à la moindre baisse de garde de la part des citoyens et des services de sécurité. Mais ce sera peine perdue, d'autant plus perdue que cette fois-ci même les doctrinaires des groupes armés avaient condamné les attentats d'Alger, en plus d'un élan de désapprobation international. C'est dire que l'intégrisme islamiste en tant qu'idéologie est démystifié, que le terrorisme est acculé. Une seule alternative pour les groupes armés résiduels : “la reddition ou le suicide”, selon le choix que leur offre Monsieur Zerhouni. N. S.