Les productions agricoles de la wilaya d'Aïn Témouchent sont sujettes chaque année à des attaques de ver blanc, notamment dans la plaine de la M'lata, située à l'intersection des wilayas d'Oran et de Sidi Bel-Abbès qui souffrent des mêmes effets de ce redoutable animal ravageur qui n'a cessé de prendre de l'ampleur d'année en année. Suite aux recommandations des deux précédentes rencontres régionales tenues en 2005 et 2006 respectivement à Oran et à Aïn Témouchent, la direction des services agricoles, en collaboration avec la Chambre d'agriculture, a organisé, à l'hôtel Bel Air, un atelier régional sur la stratégie de lutte contre le ver blanc avec la participation des délégués de 11 wilayas de l'Ouest algérien. En effet, les productions agricoles de la wilaya d'Aïn Témouchent sont sujettes chaque année à des attaques de ver blanc, notamment dans la plaine de la M'lata, située à l'intersection des wilayas d'Oran et de Sidi Bel-Abbès qui souffrent des mêmes effets de ce redoutable animal ravageur qui n'a cessé de prendre de l'ampleur d'année en année, causant ainsi, du fait de sa voracité et de son aptitude à la migration, des pertes qui mettent en péril l'économie de la région ainsi que le revenu des exploitants agricoles. Pour l'information, le secteur agricole participe à l'économie de la wilaya à hauteur de 7 milliards de DA de produit brut annuel. Ainsi, dans le but d'arrêter la propagation de ce coléoptère des zones infestées qui menace les grandes cultures, les cultures légumières ainsi que le potentiel viticole, cet atelier est venu à point nommé permettre à toutes les institutions et parties concernées de débattre de la problématique de ce fléau. En effet, nous apprenons que pas moins de 275 exploitations agricoles sont touchées par le ver blanc, et ce, à plus de 70% de la superficie des parcelles infestées situées au niveau d'une dizaine de communes sur les 28 que compte Aïn Témouchent. Les zones les plus infestées sont situées dans la plaine de la M'lata. Au niveau des 4 wilayas, à savoir Tlemcen, Oran, Aïn Témouchent et Sidi Bel-Abbès, ce sont 24 000 ha qui ont été touchés. Les participants à cette manifestation ont conclu que 13% de la superficie totale infestée a bénéficié d'un labours profond, une absence de lutte chimique, alors que le coût de la désinfection est très élevé, soit 25 000 DA/ha, et ce, au même titre que celui du traitement des semences qui est de 4 000 DA/ha, nonobstant le coût du labour profond estimé à 5 000 DA/ha. Ce sont là les causes de l'infection qui nécessite une stratégie qui devra se dérouler en 4 phases, à commencer par la prospection, l'identification et l'évaluation en passant pas la sensibilisation et, enfin, le financement des opérations de lutte et l'organisation de la lutte, sur une dotation greffée sur le budget de la wilaya de l'ordre de 11 millions de DA ainsi qu'avec le soutien du FNDIA à raison de 2 814 000 DA pour 39 demandes de soutien totalisant une superficie de 1 407 ha. Enfin, suite aux conseils prodigués par les experts des différents instituts, cette opération doit être étalée sur une durée allant de 2 à 3 années au moment de la phase de labour selon un calendrier conçu au préalable, et ce, avec la participation de l'ensemble des wilayas concernées pour venir à bout de ce fléau. M. Laradj