Ceux qui ont contesté la domiciliation de ce big match auprès de l'instance de Bensekrane dans un stade si exigu ont eu mille raisons de le faire. Car ce qui s'est passé à partir de la 41' et qui a nécessité l'arrêt de la rencontre pendant 13 longues minutes, Bensekrane et ses conseillers en sont eux aussi responsables. Placés dans le virage, les Hamraoua, en grand nombre, estimé à 5 000 par un des responsables du stade, sont, quant à eux, les principaux instigateurs de ce qui a été le point noir de ce quart de finale. Placés pourtant à l'ombre, contrairement au millier de supporters kabyles, les Oranais, qui ont investi Aïn Defla dès les premières lueurs du jour, ont installé leur QG dès 10h30. Excitée et s'en prenant à tout ce qui bouge qui n'est pas Rouge et Blanc, une partie de ces supporters, placées derrière les bois de Chaouchi, côté gauche, ont surtout franchi la ligne du tolérable en s'en prenant, avec une violence barbare, aux habitants d'une villa qui se trouve à l'intérieur même de l'enceinte. À l'origine, un échange de projectiles qui allait vite dégénérer pour se transformer en hooliganisme. Séparés par quelques mètres seulement, des habitants de cette villa qui appartient, a-t-on appris, à un juge, et qui assistaient du balcon et de la terrasse à la rencontre, ont, en fait, très mal calculé leur coup, en ouvrant les hostilités ou en rendant la pareille (c'est selon) à des Hamraoua qui ont profité de ces échanges de tirs de divers objets pour lancer l'assaut. On assiste alors à des scènes regrettables. Une dizaine, voire une vingtaine d'écorchés vifs, se faisant passer pour des supporters du MCO, ont ainsi escaladé une grille pour attaquer directement la villa à coups de projectiles, allant même jusqu'à détériorer le mobilier et les chaises dont se servaient les habitants pour assister à la rencontre. Ce désolant spectacle a duré une bonne dizaine de minutes sans pour autant que le service d'ordre intervienne, alors que la vie des habitants de cette demeure était tout bonnement menacée. L'intervention des éléments de la Sûreté nationale s'est avérée tardive, mais en fin de compte dissuasive pour une quelconque deuxième attaque, les policiers ayant occupé l'espace entre les deux parties. Six blessés légers, la plupart touchés par des projectiles dont des bouteilles en verre, ont alors étaient conduits à l'hôpital. Ce n'était cependant pas le seul “fait d'armes” des Hamraoua qui, comme d'habitude, ont à maintes reprises tenté un envahissement partiel (par des dizaines de supporters) du terrain. Un arrêt de jeu de treize minutes ayant été observé, l'arbitre fait ensuite jouer les quatre minutes restantes avant de siffler la mi-temps. Une pause citron qui a duré 25 minutes durant laquelle les dirigeants de la JSK, Hannachi en tête et comme il l'a lui-même affirmé, allaient tenté de convaincre l'arbitre d'arrêter le match. En vain. Après la rencontre, d'El-Attaf jusqu'à Djidiouia, en dépit d'un impressionnant dispositif sécuritaire, la quasi-totalité des commerces, des cafés et autres restaurants ont baissé rideau de peur d'être attaqués par les Hamraoua. Notons qu'à l'entrée de le dernière cité, un violent accident a été enregistré suite à la collision entre un véhicule léger et un poids lourd. A. Karim