Un important groupe terroriste composé d'éléments jugés irréductibles, dont des étrangers, serait visé. Il a été localisé dans les maquis sud de Khenchela, soit entre Boudekhen et Djebel El-Abiod. Moins d'un mois après la première opération d'envergure lancée le 5 mai dernier, les forces de sécurité viennent de mener une seconde grande opération dans l'axe Khenchela-Tébessa. En effet, selon nos sources, près de 7 000 éléments des forces combinées prennent part, ces dernières 48 heures, à une importante opération contre les maquis terroristes de la région située entre Khenchela, Tébessa et Batna. Un important groupe terroriste, composé d'éléments jugés irréductibles dont des étrangers, serait visé. Il a été localisé dans les maquis sud de Khenchela, soit entre Boudekhen et Djebel El-Abiod. Ses hommes, au tempérament suicidaire, disposent d'une force de feu qui peut faire basculer la région dans l'incertitude si la menace n'est pas écartée rapidement. Selon des sources locales, les refuges de ce groupe sont pilonnés. Hier matin, on comptait des dizaines d'éléments éliminés alors qu'ils étaient retranchés dans leurs casemates. Plusieurs refuges ont été détruits et une centaine de bombes artisanales, qui ceinturaient ces retranchements en guise de mur virtuel de protection, ont été détruites elles aussi. L'explosion de ces dernières fut fatale pour les terroristes. Plusieurs corps furent déchiquetés ou carrément carbonisés. La région, qui va de Batna à Biskra et de Khenchela à Bir El-Ater, abrite au moins un groupe terroriste affilié à al-Qaïda au pays du Maghreb. Il s'agit, vraisemblablement, de la fameuse katibat Essouafa que dirige un certain Abou El-Khettab. La phalange s'est spécialisée dans le soutien logistique et humain aux autres phalanges de la Kabylie, de l'Algérois et du Constantinois. Parmi ses missions, on cite la dotation des groupes d'Alger, de Boumerdès, de Tizi Ouzou et de Constantine en armes, en explosifs et en hommes. Ces derniers sont de nouvelles recrues destinées à renforcer les rangs d'al-Qaïda dans les pays du Moyen-Orient. En attendant leur passage des frontières, ils peuvent servir dans des attentats exécutés à l'intérieur du pays à l'instar de ceux d'Alger, de Tizi Ouzou, de Boumerdès ou de l'est du pays. Ainsi, certains d'entre eux ont pris part aux derniers attentats qui ont ciblé le pays. Les forces de sécurité mettent tous les moyens pour le démantèlement de ces maquis faisant jonction entre ceux du Nord et du Grand-Sud. Selon des observateurs, dans sa nouvelle stratégie, Droudkel compte beaucoup sur le groupe de Khenchela pour asseoir sa politique d'internationalisation de l'ex-GSPC. D'ailleurs, selon les recoupements de plusieurs informations, des terroristes étrangers sont parmi le groupe actuellement encerclé. Nos sources n'ont pas dévoilé la nationalité de ces derniers ni leur nombre. Mais, il semble que les services de sécurité détiennent de précieuses informations recueillies grâce aux repentis, aux terroristes arrêtés, et ce qui est nouveau, à des fuites organisées depuis les maquis terroristes même par des salafistes en rupture avec la ligne qu'ils jugent suicidaire de l'actuel “émir” d'al-Qaïda au pays du Maghreb, Droudkel. Acculé par d'autres “émirs” et officiers exégètes (mufti charaii), ce dernier compte sur quelques katibate pour mettre le reste des troupes devant le fait accompli et continuer à asseoir son hégémonie sur l'ex-GSPC. Le groupe de Khenchela est, pour lui, un semblant de “Task Force” dont l'élimination par les forces de sécurité peut être fatale pour son émirat. Mohamed Ben