Mis à part la plage du Caroubier, située à quelques encablures de la ville, toutes les autres plages, l'éloignement aidant, sont “vidées” de leur sable par des pilleurs qui opèrent la nuit en toute quiétude. L'APC se dit impuissante devant cette situation car n'ayant pas les moyens de sécuriser tous les sites. Le pillage de sable des plages de la région d'Azeffoun est un phénomène qui n'est pas près, selon toute vraisemblance, d'être éradiqué. Au contraire, il prend des proportions alarmantes qui inquiètent les citoyens et les écologistes. En effet, les plages d'Azeffoun, chef-lieu de daïra situé à quelque 65 km au nord-est de la ville de Tizi Ouzou, sont soumises à un pillage effréné de leur sable, exceptée celle du Caroubier, située à quelques encablures de la ville, qui est gardée H/24 tout au long de l'année. Ce n'est qu'avec l'arrivée de la saison estivale qu'Azeffoun et sa région sortent de leur léthargie pour retrouver enfin une certaine animation. En effet, les autres plages d'Azeffoun et celles de la commune voisine d'Aït Chaffâa, à une vingtaine de kilomètres, sont totalement abandonnées de septembre à juin, pour être… vidées, impunément, de leur sable d'or. Ce problème se pose de façon beaucoup plus accrue pour les plages du Petit paradis et de Sidi Kheliffa (Aït Chaffâa). À ce sujet, le président de l'APC, H. Amara, nous dit avoir “avisé tout le monde, à plusieurs reprises, c'est-à-dire les responsables de la daïra et de la Sûreté de daïra, et nous le rappelons à chaque réunion”. Il explique que de “notre côté, nous n'avons, malheureusement, pas les moyens de garder ces plages, quelque peu isolées, il est vrai. Nous en avons bloqué l'accès plus de dix fois, mais, encore malheureusement, rien n'arrête ces pilleurs insatiables”. Les autorités sont donc mises à l'index sur ce chapitre. Pourquoi laisse-t-on faire ? Pourquoi attend-on toujours l'été pour essayer de mettre en valeur ces plages ? Quelle part réserve-t-on à l'investissement dans le tourisme pour cette région ? Pourquoi les plages ne sont pas gardées en période hivernale, alors qu'elles sont louées, au plus offrant, chaque été à coup de millions de dinars ? Où part tout cet argent ? Pourquoi les pilleurs de sable ne sont pas inquiétés ? Et tant d'autres interrogations auxquelles on n'arrive pas à donner une réponse. Ainsi est le sort auquel est soumise la “patrie” des poètes. M. Benyakoub