Après l'APN, le gouvernement est à son tour en place, ce qui donne au pays les institutions et les instruments pour relancer les activités de développement économique et social. Les ministres sont donc appelés à se surpasser pour satisfaire l'attente de la population et honorer le contrat de confiance. Contrairement aux spéculations et aux scénarios catastrophiques qui ont agité certains cercles politiques après l'annonce de la démission du gouvernement Belkhadem, le président Bouteflika les a pris de court en nommant aussi rapidement le nouvel Exécutif. En fait, en procédant ainsi, il a probablement dans l'esprit que l'Algérie ne pouvait souffrir d'une longue attente et d'interminables consultations qui, au demeurant, auraient abouti à un résultat quasiment similaire. Il est clair que le Président n'a pas improvisé et qu'il y a derrière ces nominations toute une stratégie qui se déploie pour assurer la continuité politique préalable à la poursuite des plans de développement. C'est donc tout le gouvernement Belkhadem, à quelques exceptions près, qui est reconduit, ce qui laisse à penser que son action a plaidé en faveur de son maintien. C'est en tout cas l'avis du Président qui préfère travailler avec une équipe dont il connaît les compétences. Ceci n'est pas forcément partagé par une partie de la classe politique qui considère que le taux très fort de l'abstention aux législatives est un désaveu au travail gouvernemental. Et que par conséquent, estime-t-elle, le changement, le renouvellement du personnel politique et éventuellement l'élargissement à d'autres partis n'auraient pas nui à la bonne gouvernance. Ainsi, après l'APN, le gouvernement est à son tour en place, ce qui donne au pays les institutions et les instruments pour relancer les activités de développement économique et social dont il avait déjà la charge. Les ministres auxquels le Président a renouvelé sa confiance sont donc appelés à se surpasser pour satisfaire l'attente de la population et honorer le contrat de confiance. Sur les plans économique et social, les réformes ne sont pas achevées et le passage à l'économie de marché exige, d'une part, des hommes d'expérience et d'autre part une certaine accélération du processus de privatisation et d'encouragement du privé national. Les Algériens espèrent de cette relance économique un avenir meilleur que celui dans lequel, ils sont plongés depuis des lustres. C'est dire qu'il y a du pain sur la planche et sans jeu de mots. Au plan institutionnel, il y a également la préparation des prochaines élections municipales qui, comme chacun le sait, sont très importantes pour les citoyens. Alors, le gouvernement sera certainement appelé dans les meilleurs délais à assurer la préparation de cette importante échéance. C'est donc pour des objectifs socioéconomiques et de stabilité institutionnelle que le président Bouteflika a décidé de renouveler sa confiance au gouvernement. A. O.