Noureddine Moussa, ministre du Tourisme, et Mustapha Benbada, ministre de la PME et de l'Artisanat, ont honoré, jeudi soir à Alger, la Maison Lahlou du couscous traditionnel qui a obtenu le premier prix du Festival international du couscous à San Vito Lo Capo (Italie). Un jury international composé de journalistes, penseurs et experts en gastronomie ont décerné, cette année, le prix du meilleur couscous aux chefs algériens Sidali Lahlou et Thouria Chab. Le ministre du Tourisme a souligné à cette occasion : « La destination Algérie ne peut reprendre sa place dans le Bassin méditerranéen sans le développement de notre artisanat, la promotion des fêtes locales et l'art culinaire. C'est pour cette raison que nous avons pris la décision d'introduire l'art culinaire dans le programme de formation des écoles de l'hôtellerie de Tizi Ouzou et de Bou Saâda. Le touriste cherche une autre façon d'être et de manger. Nous allons dans ce cadre instituer une fête nationale annuelle du couscous. » Il ajoute : « Nous devons encourager tous ceux qui œuvrent à donner une place plus importante à la cuisine traditionnelle algérienne et la réhabiliter dans les activités touristiques afin qu'elle devienne une composante et le moteur de la vie sociale et économique et un moyen de promouvoir notre identité culturelle. » L'Etat en quête d'investisseurs de renom, et qui ambitionne d'élever le tourisme au rang des secteurs économiques prioritaires, avec l'objectif de l'intégrer dans le marché touristique mondial, a encadré les festivals touristiques et les fêtes locales. Le but recherché à court terme est de promouvoir les potentialités touristiques sous ses différentes formes et les transformer en un facteur qui impulsera une dynamique et relancera les destinations touristiques au niveau national avec la participation des différentes acteurs locaux (offices du tourisme, associations et la population). Le ministre de la PME et de l'artisanat a affirmé que cette petite entreprise emploie plus de 240 travailleurs et par cette distinction, elle démontre que « l'Algérie bouge, gagne et reprend progressivement sa place sur le plan international ». Il a mis en exergue aussi le rôle prépondérant que joue l'artisanat dans la nouvelle politique touristique : « C'est un créneau porteur, créateur de richesses et qui permet au tourisme de sortir du cercle du folklore et du patrimoine et d'atteindre une dimension économique. » Dans ce cadre, une consultation nationale a été lancée depuis 2003 sur les moyens de relancer l'artisanat. Un programme d'action a été soumis et approuvé par le gouvernement qui a dégagé une enveloppe financière de 4,2 milliards de dinars.