Durant les cinq premiers mois de l'année en cours, 85 personnes ont été arrêtées dont 60 placées sous mandat de dépôt, saisie de 16 véhicules, 50 téléphones portables, 35 kg de kif, 3 gr d'héroïne, 10 000 comprimés psychotropes et 200 millions de centimes. Un bilan qui ne concerne toutefois que la division de la police judiciaire ouest. Quatre affaires importantes ont été élucidées par cette dernière au cours du mois dernier liées essentiellement à l'association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants. La première a pour origine des informations parvenues le 22 mai faisant état des agissements d'un certain S. M. (25 ans), dealer dans la commune de Bouzaréah. Mis sous surveillance puis interpellé, le mis en cause qui avait en sa possession une quantité de drogue ne tardera pas à donner les noms de ses fournisseurs M. H. (32 ans) et K.M (33 ans) résidant à Aïn Benian, une ville côtière de l'ouest d'Alger réputée pour avoir été une plaque tournante du trafic de stupéfiants. Les deux fournisseurs sont arrêtés le lendemain en possession de 800 comprimés de Rivotril. En réalité, ces derniers se faisaient approvisionner par deux autres dealers S. M. (25 ans) et D. L. (23 ans) résidant à El-Harrach. Une perquisition dans une planque à Aïn Benian permet d'ailleurs de saisir 3 050 comprimés de Rivotril, ce qui porte la quantité globale à 4 050 comprimés, 11 millions de centimes, 50 euros et deux téléphones portables. Les sept personnes incriminées ont été présentées devant le procureur de la République de Bir-Mourad-Raïs qui a placé 4 d'entre elles sous mandat de dépôt, 2 sous contrôle judiciaire et une remise en liberté provisoire. Dans une deuxième affaire à Boudouaou, 3 personnes ont été arrêtées dont 2 mises sous mandat de dépôt et une sous contrôle judiciaire alors que 8 kg de cannabis ont été saisis. Au cours de la troisième affaire, c'est un réseau de trafiquants de stupéfiants composé de 15 personnes dont une mineure (16 ans) qui a été démantelé. Ses activités s'étendaient entre Douaouda, Koléa, Boufarik et Blida. Les mis en cause ont été présentés devant la justice. 10 ont été placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, détention et commerce illicite de stupéfiants et incitation de mineurs à la débauche. La jeune fille a été remise à sa famille. Dans une quatrième affaire enfin, 7 personnes ont été placées sous mandat de dépôt par le tribunal de Chéraga pour les mêmes motifs et la récupération de 2,3 kg de cannabis. Toutes ces affaires ont été élucidées par l'officier de police judiciaire de la division ouest, Nacer Hammouche et son équipe. Un médecin à la tête d'un réseau de trafiquants de corail “Quand on a goûté à la prison une fois, il est rare où on n' y revient pas”. Un dicton populaire confirmé encore une fois par ce médecin, incarcéré il y a quelques années pour une histoire d'avortement. A. T. (40 ans), originaire de Mostaganem, se retrouve à la tête d'un réseau de trafiquants de corail ; il fit connaissance en prison d'un certain Z. A. (36 ans). Une fois en liberté, ils renouent les liens en mijotant des affaires de trafic. Le toubib propose alors à son complice de lui dénicher de potentiels clients pour écouler du corail. Des bijoutiers cela s'entend. Z. A. a été initialement interpellé pour une histoire de trafic de fausse monnaie, explique l'officier Bennouna de la brigade de recherche et d'intervention (Dpj/ouest). L'extension de compétence et la surveillance du groupe permet en effet d'interpeller les mis en cause, A. T., B. M., 28 ans, B. N., 29 ans; B. K., 22 ans et B. Z., 28 ans, spécialisés dans la pêche illicite du corail par filet fermé. ALI FARÈS