En marge de la prestation de serment de la 39e promotion des élèves officiers de l'activité et de la protection de la formation spéciale de l'Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale des Issers, nous avons rencontré M. Medjerab Douadi, le procureur général d'Alger, un magistrat très communicatif, qui a accepté volontiers de nous livrer ses impressions, mais aussi le point de vue de la loi dans la lutte contre la criminalité. Pour lui, l'application stricte des dispositions de la loi contre la criminalité sous toutes ses formes reste un moyen de dissuasion à même de combattre efficacement cette dernière. Autrement dit, les peines ayant trait aux vols, agressions, violence, etc., ne doivent pas être de nature à donner espoir aux récidivistes. “Un vol de téléphone portable est passible de deux à cinq ans. La loi est pourtant claire et l'intransigeance reste proscrite, sinon le paisible citoyen ne pourra jamais croire qu'il peut aspirer à vivre en totale sécurité”, a fait savoir le PG. L'idée de transférer les auteurs de crime vers des maisons d'arrêt éloignées de leur lieu de résidence tient toujours la route. Le procureur général a abordé également la question relative à l'écriture de l'état civil dont beaucoup de citoyens se plaignent des erreurs d'orthographe dans la transcription du nom de famille. “Il est temps que les responsables au niveau des services de l'état civil pensent à avoir un personnel qualifié dans ce cadre. Aujourd'hui, beaucoup de citoyens sont contraints de passer par voie de justice afin de rectifier une erreur commisse dans le registre d'état civil. Une formation s'impose pour éviter pareille situation”, explique-t-il. Beaucoup d'autres volets à revoir sont dans l'agenda du magistrat. A. F.