Près de deux cent cinquante gendarmes et auxiliaires, assistés de trois équipes cynotechniques du groupement territorial, ont pris part aux “descentes inopinées” effectuées simultanément dans tous les repaires notoires de la délinquance. Quatre cent trente individus ont été interpellés à l'issue de la première opération coup-de-poing inscrite dans le cadre du plan Delphine mis en place par les forces de la Gendarmerie nationale. Dix-huit personnes, dont deux ressortissants du Nigeria, appréhendées pour séjour irrégulier sur le territoire national, ont été présentées devant les tribunaux de la wilaya. L'action dissuasive d'envergure contre la délinquance, menée ces derniers jours à travers le territoire de la wilaya de Mostaganem, était particulièrement musclée. Près de deux cent cinquante gendarmes et auxiliaires, assistés de trois équipes cynotechniques du groupement territorial, ont pris part aux “descentes inopinées”, effectuées simultanément dans tous les repaires notoires de la délinquance, localisés notamment près des stations balnéaires ou en rase campagne dans l'arrière-pays. Une flotte de soixante véhicules était mobilisée pour la circonstance. Parmi le lot des personnes interpellées, deux individus faisant l'objet d'un mandat d'arrêt étaient activement recherchés par les services de sécurité. Pas moins de cent soixante-cinq conducteurs de véhicules ont été verbalisés pour différents délits enfreignant au code de la route. Auteurs de contraventions relatives au même code, trois cents cinquante autres conducteurs ont également été sanctionnés. Par ordre décroissant de l'importance des infractions et délits constatés, on relève l'ivresse publique manifeste, le commerce sans immatriculation au registre du commerce, le port d'armes prohibées, la détention et la consommation de stupéfiants dont une quantité de près de huit grammes de kif et cinq comprimés a été saisie, ainsi que la vente illicite de boissons alcoolisées. Outre les arrestations, le butin des sorties éclair s'élève à huit armes blanches de différents calibres, trois cents dix-huit bouteilles de boissons alcoolisées, trois motocycles dont les conducteurs n'en possédaient pas le moindre titre de propriété ni souscription à l'assurance, une bombe lacrymogène et un lot consistant d'effets vestimentaires dont les exposants à la vente n'avaient aucune facture justifiant la provenance. L'ensemble du lot d'éléments hétéroclites a été saisi. L'oisiveté étant mère de tous les vices, les statistiques des gendarmes ont eu à confirmer la véracité de l'adage par la structure socioprofessionnelle des délinquants. Généralement, une importante proportion des délinquants ou présumés n'a aucun emploi au moment de leur appréhension. Par ordre décroissant de l'importance de l'implication, on relève les catégories des professions libérales, — qui dans ce cas précis ne veut pas dire avocat ou médecin mais personne rémunérée établie à son propre compte —, celles des journaliers, des fonctionnaires et des étudiants, stagiaires ou assimilées. M. O. T.