Précarité n La cité de Chtaïbou est réputée, notamment, pour la commercialisation d?objets volés et l?usage de stupéfiants. La circulation d?individus louches durant la nuit sème l?inquiétude parmi les habitants. «Le climat d?insécurité, les vols et les agressions commis, quasi quotidiennement, dans ce quartier sont aussi favorisés par l?absence de solidarité entre les habitants. Combien de vols ont été commis au vu et au su des voisins ?! Moi, je ne peux plus quitter mon logement sans laisser quelqu?un? La situation est vraiment alarmante. Il y a une semaine, le commerce juste en face de ma maison a été entièrement saccagé alors que son propriétaire était à Mostaganem», nous confie un vieillard étonné par le débarquement massif des gendarmes. Il est 20h. Les éléments du groupement de gendarmerie d?Oran commencent à sillonner les coins suspects, sous une pluie battante et un froid glacial. Il est vrai que ce temps n?encourage guère la sortie des délinquants, mais ces descentes nocturnes et inopinées des forces de sécurité visent plutôt à dissuader les criminels et instaurer ainsi la quiétude des habitants. Les neuf quartiers connus pour la criminalité qui y sévit, à savoir la cité El-Amel, La cité USTO, Sid El-Bachir, Ben Freha, Aïn Beïda, Chtaïbou, Fleuris et Flaussen, ont été ciblés simultanément par les gendarmes. L?opération s?est soldée, comme souligné dans notre édition de mercredi dernier, par l?interpellation de 170 suspects dont 9 pour différents délits tels la vente et la consommation de stupéfiants, le port d?armes prohibées et l?ivresse publique et manifeste. Un dispositif important a été mobilisé pour cette opération : 223 gendarmes, les éléments du groupe cynotechnique ainsi que les 123 éléments du Groupe d?intervention et de réserve (GIR). Les chiffres de la criminalité dans la wilaya, depuis le début de l?année et ce, jusqu?au 30 novembre écoulé, reflètent la hausse sensible du crime organisé et de l?immigration clandestine. Le lieutenant-colonel Bennamane, commandant du groupement de gendarmerie de la wilaya, a indiqué, lors d?un point de presse, que pas moins de 365 immigrants clandestins africains, de différentes nationalités, ont été arrêtés. Les Marocains détiennent le record avec vingt-huit arrestations depuis le début du mois de novembre. La falsification de documents et le trafic des véhicules ? deux phénomènes en nette augmentation ? constituent un défi majeur pour les forces de sécurité. Sur les 80 affaires traitées, 112 trafiquants ont été écroués. 4 voleurs de véhicules ont été placés sous mandat de dépôt et 9 véhicules récupérés durant la même période.