La visite a été l'occasion de démontrer au corps diplomatique qu'un investissement de grande envergure en Algérie, comme celui de Mittal Steel, était parfaitement rentable et prometteur. La délégation diplomatique composée d'ambassadeurs, de diplomates et leurs familles, a effectué hier matin la dernière étape de sa visite dans les wilayas de Annaba et d'El-Tarf en se déplaçant au complexe sidérurgique de Mittal Steel Annaba, à El-Hadjar. Aux diplomates en poste en Algérie est venu s'ajouter le vice-ministre italien de l'Infrastructure qui était en visite officielle au pays et qui a voulu être présent avec les représentants des chancelleries. Reçu par le directeur général indien du complexe, M. Sanjay Kumar, ils ont eu au début une présentation générale de l'entreprise sur le plan mondial, régional et national. C'était aussi l'occasion du numéro un du complexe d'El-Hadjar de visionner aux présents un film montrant la nouvelle stratégie d'Arcelor-Mittal avec son nouveau logo et le slogan de “Transformer l'avenir”. M. Kumar a tenu aussi à présenter le complexe d'El-Hadjar en axant son discours sur les résultats obtenus depuis sa privatisation : “Avant notre arrivée en 2001, la production était de 740 000 tonnes par an. L'année dernière on a pu réaliser 1,3 million de tonnes et cela va encore augmenter. On n'a pas encore atteint notre capacité maximale.” La délégation a ensuite visité trois unités : les hauts fourneaux, le laminoir chaud, et le laminoir rond à béton. Beaucoup parmi les diplomates paraissaient très intéressés par ce qu'ils ont observé et ne cessaient de poser des questions. Approché, M. Mesdoua, directeur général du protocole au niveau du ministère des Affaires étrangères, a tenu à préciser que “c'est une initiative plus que louable des ambassadeurs qui ont pris attache avec nous pour qu'on leur prépare ces visites à travers Annaba et El-Tarf. Elles touchent essentiellement le tourisme et l'économie. On l'a fait aussi pour d'autres wilayas, et c'est devenu maintenant presque une tradition. Il y a aujourd'hui avec nous quarante ambassadeurs et leurs proches, et c'est vraiment positif. Notre pays regorge de potentialités, c'est une occasion de montrer à nos hôtes ce qu'il y a précisément dans les différentes régions du pays”. Le représentant du ministère des Affaires étrangères a aussi voulu remercier la direction du complexe et l'ambassadeur indien avant d'ajouter : “Ce complexe est surtout une preuve que l'investissement étranger peut réussir en Algérie et les diplomates sur place peuvent ainsi voir cela de plus près. La coopération algéro-indienne est une réussite.” De son côté, le doyen des ambassadeurs M. Fadel (Tunisie) semblait très satisfait du séjour qu'il vient de passer avec ses collègues, et ne l'a pas caché : “C'est une opportunité pour nous de découvrir encore plus l'Algérie. On a été très bien accueillis et on va encore revenir.” À propos du programme de la visite et du pourquoi de l'“oubli” d'un autre exemple de partenariat à Annaba (depuis presque deux ans), celui-là dans l'engrais et avec l'Espagne, en l'occurrence Fertial (66% pour le groupe ibérique Villar Mir et 34% pour Asmidal) — surprenant surtout qu'il y avait sur place l'ambassadeur d'Espagne — M. Mesdoua s'est voulu rassurant : “Il n'y a aucun problème à cela. C'est juste une question de planning. On n'a pas eu le temps de le faire et on le fera la prochaine fois, c'est évident.” L'ambassadeur de Tunisie ajoutera de son côté : “On reviendra pour Fertial et aussi pour Kimial (ndlr : société implantée à Annaba et dont 55% de son capital appartiennent à l'entreprise tunisienne Alkimia).” Salim KOUDIL