Afin de renforcer la coopération bilatérale et d'augmenter le taux des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Inde, la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (Caci) a organisée, hier à Alger, une rencontre entre les hommes d'affaires algériens et leurs homologues indiens. La délégation indienne, composée de représentants de 13 sociétés indiennes dans le domaine de l'industrie, est venue chercher des éventuelles possibilités de partenariats avec les hommes d'affaires algériens. Lors de cette réunion, le président de la Caci, Caci M. Brahim Bendjaber a mis en exergue les opportunités qu'offre le marché algérien aux entreprises indiennes. Il a précisé que "l'Algérie est intéressée par l'investissement des entreprises indiennes", en ajoutant que tous les investissements sont les bienvenus et qu'il n'y a pas de petit investissement. M. Brahim Bendjaber a signalé que les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Inde n'ont pas dépassé 840 millions de dollars en 2006. Un taux qui, selon lui, reste très faible, vue le potentiel économique des deux pays. En outre, le président de la Caci a précisé que l'Algérie veut attirer des investissements qui créent de la richesse et encouragent les exportations du pays vers l'étranger. "Nous voulons que les investissements qui se font en Algérie, soient des investissements qui créent la richesse et qui font rentrer la devise", a annoncé M. Bendjaber. L'un des exemples les plus concrets de la coopération entre l'Algérie et l'Inde, reste la coopération dans le secteur énergétique. Lors d'une visite effectuée par une délégation indienne en Algérie en février dernier, les discussions ont porté sur la possibilité de développer des projets de coopération dans les domaines de l'exploration et de la production des hydrocarbures ainsi que dans l'exportation du GNL et du GPL algériens vers l'Inde, grand consommateur de pétrole et de gaz. L'exemple le plus édifiant d'investissement indien reste, par ailleurs, les investissements du groupe Mittal Steel dans le complexe métallurgique d'El Hadjar. Le groupe affiche ses ambitions en Algérie, où il prévoit de porter la production du complexe d'El Hadjar à 2 millions de tonnes en 2008. Le DG de Mittal Steele Annaba a même avoué qu'il compte investir dans d'autres domaines en Algérie. En outre, les unités de production, qui sont encore à la propriété du groupe Sider à Annaba, ont fait l'objet, récemment, d'une soumission lancée par le groupe indien Mittal steel en vue de les acquérir. Les unités concernées sont au nombre de sept, à savoir les tuberies de Ghardaïa et El Hadjar, l'emballage Algal, Azzaba, M'sila et Reghaïa, l'unité de transformation des produits longs (TPL). Ces unités s'ajoutent à celle du phosphate dans la wilaya de Tébessa tombée également dans l'escarcelle de Mittal Steel. Cette acquisition a été également suivie par une autre démarche qui consiste en la création d'une société mixte de transport ferroviaire en partenariat avec l'entreprise algérienne Ferphos. Il faut dire que Mittal Steel, et après sa fusion avec Arcelor, veut, rester à l'affût des opportunités, même en étant déjà deux fois plus gros.