L'information révélée hier par Liberté Foot, faisant état de l'opposition d'un club qatari, El-Arabi en l'occurrence, au transfert du Malien de l'ES Sétif, Souleyman Keïta à Ajaccio, a été confirmée par une source proche de la Fédération algérienne de football. En effet, notre source précise que le direction du club d'El-Arabi, ayant eu vent de la signature d'un contrat au Mali de Keïta, au profit du club corse pour une durée de trois ans pour la somme dérisoire de 50 000 euros, a vite fait d'envoyer à la Fifa la copie d'un contrat d'engagement, signé récemment par Keïta (à El-Arabi). Ce document dont une autre copie a été envoyée à la FAF, stipule que Keïta jouera pour El-Arabi pour les deux prochaines années pour un montant de 400 000 euros. Les dirigeants du club qatari sont du reste sûrs de leur démarche et surtout d'avoir gain de cause auprès de la commission des règlements des litiges de la Fifa. Celle-ci est appelée donc à trancher comme elle a eu du reste à le faire dans des affaires similaires à l'image de l'affaire de l'international français Mixes à la Roma. Au sein de la FAF, notre source indique que le contrat d'El-Arabi est authentique et ne prête à aucun équivoque. Keïta est bel et bien coupable d'une double signature dans deux clubs différents, ce que la Fifa interdit formellement. Le règlement de la Fifa prévoit, pour ce genre de cas, une suspension minimale de quatre mois pour le joueur. À charge ensuite à la commission des litiges de décider d'une solution qui consiste en général au paiement d'indemnité. Cependant, Keïta pourrait aussi solliciter une solution à l'amiable auprès de l'un des deux clubs, d'El-Arabi et d'Ajaccio, ce qui suppose évidemment que l'une des formations se désiste, ce qui est peu envisageable, notamment de la part du club qatari dont le recours immédiat à la Fifa, prouve qu'il ne compte nullement lâcher leur “proie”. Keïta s'est donc fait piégé. Par qui ? Par le coach national Jean-Michel Cavalli qui a joué un rôle d'intermédiaire entre Keïta et les responsables d'Ajaccio. À ce titre, on apprend, selon, toujours notre source, que le président d'Ajaccio, Moretti, a confirmé hier à la FAF, “l'implication” directe de Cavalli dans cette affaire. En revanche, la FAF ne sait pas encore si Cavalli a perçu de l'argent ou non contre le “bon tuyau” filé au club corse. Si preuve il y a, Cavalli serait coupable de “faute grave” qui peut engendrer son licenciement. S. B.