Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdallah Ghoulamallah, effectue depuis hier une visite de travail d'inspection de deux jours à M'sila. Cette nouvelle sortie sur le terrain s'inscrit dans un vaste programme d'orientation établi par le ministère où des conférences de vulgarisation destinées aux imams seront données dans chaque wilaya. Ces cycles de conférences visent, pour paraphraser le conseiller à la communication, M. Tamin, au ministère, à imprégner les imams des nouvelles orientations concernant le discours religieux à prêcher dans les mosquées. C'est une manière de mettre fin à l'extrémisme religieux qui avait fait rage, durant la décennie noire, dans les mosquées. Les pouvoirs publics sont ainsi en train de se redéployer sur le terrain pour encadrer ses mosquées. La première étape de la délégation ministérielle à M'sila était la commune de Magra où le ministre a exprimé sa satisfaction quant au rythme de réalisation de ces projets soulignant que “la mosquée est un acquis qu'il faut utiliser pendant les vacances au profit des enfants pour l'apprentissage du Saint Coran et de la prière”. Et d'ajouter : “La mosquée est fréquentée par toutes les catégories de la société, elle doit développer un discours homogène dans ce sens pour jouer un rôle important dans son orientation religieuse, sociale et éducative.” En réponse à une question de Liberté relative à la pratique des autres cultes en Algérie, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, M. Bouabdallah Ghoulamallah, a démenti l'existence de restrictions imposées aux libertés des cultes pour les non musulmans en Algérie. Il a rappelé que la loi 03-06 relative à la pratique des cultes pour les non musulmans en Algérie a été promulguée dans la perspective de “pallier le vide juridique en la matière depuis 1962 jusqu'à 2006”. À ce propos, le ministre a précisé que ce texte stipule que les rites religieux doivent être pratiqués librement, mais dans un endroit connu, précis et bien déterminé d'ailleurs, c'est ce qui est appliqué pour les mosquées. “En plus, les messes n'auront plus besoin d'autorisation au préalable pour être tenues”, ajoutera-t-il. Les pratiques religieuses ordinaires ne sont pas évidemment soumises à une autorisation des pouvoirs publics, en la personne du wali. Par contre, un regroupement de pratiquants en dehors des lieux connus est soumis à une autorisation. Pour mettre fin à ce sujet, le ministre a bien précisé qu'il était du devoir de son ministère de sensibiliser les citoyens et de rappeler toutes les vérités de la résistance de la culture musulmane algérienne durant la période coloniale et à travers tous les courants de déracinement. Chabane BOUARISSA