Une quinzaine de terroristes sont encerclés, depuis quelques jours, par les forces de l'ANP dans une région située à l'extrême ouest de Tlemcen, précisément aux frontières algéro-marocaines. Le même groupe qui, rappelons-le, a été signalé par des citoyens, aurait été repéré, quelques mois auparavant, dans les maquis de Aïn Témouchent. Cependant, l'on ignore si ce groupe d'irréductibles dispose d'une force de feu et d'une capacité de nuisance à même de replonger la région dans l'insécurité. Affaiblis par les incessants coups de boutoir assénés par les forces de l'ANP, notamment à l'est et au centre du pays, les terroristes affiliés à l'ex-GSPC veulent, par tous les moyens, éviter de croiser le fer avec les forces de sécurité, afin de limiter les pertes dans leurs rangs… quitte à fuir le pays. Et pour preuve, nos sources nous ont révélé que le groupe encerclé à Tlemcen, dont certains éléments sont de nationalité marocaine, essaierait de passer la frontière, mais peinent à y arriver. L'ANP, appuyée par les éléments de la Police des frontières, a déployé l'artillerie lourde, en bouclant tout le périmètre afin d'empêcher ces irréductibles de fuir. Il faut savoir que la filière marocaine a été actionnée, depuis que le GSPC s'est officiellement rallié à l'internationale islamiste de Ben Laden et ce, pour approvisionner les maquis algériens en armements lourds. Ajouter à cela l'anéantissement “total” de la phalange qui activait dans la région de Saïda. Ce que les troupes terroristes redoutent notamment, depuis que l'“émir” Droudkel a revu son organisation en procédant à un nouveau découpage, donnant lieu à une véritable “guerre de leadership” entre lui et l'“émir” du Sud, Mokhtar Belmokhtar. Ainsi, les zones II, VI, VII, IX, font place, désormais, à une seule zone centre-est-nord-sud, dirigée par un seul “émir”, à savoir le sinistre Droudkel. De ce véritable duel, qui oppose les deux “émirs”, en découlera la nouvelle stratégie du plus important groupe terroriste en Algérie. Si Mokhtar Belmokhtar qui, rappelons-le, est en pourparlers avec le services de sécurité en vue d'une reddition, en sortira vainqueur, toutes les hypothèses plaideront pour que le GSPC suive la même politique adoptée par l'ex-AIS, en s'inscrivant totalement dans la réconciliation. Autrement dit, certains chefs terroristes, en rupture avec la ligne qu'ils jugent “suicidaire” de l'actuel “émir” Droudkel, seraient prêts à suivre Mokhtar Belmokhtar et l'on serait tenté de croire que ce sera le prélude de la fin du GSPC. Si, par ailleurs, la balance penche du côté de Droudkel, l'International terrorisme essaiera de faire de l'Algérie un laboratoire pour ses crimes. Seulement, les sbires d'al-Qaïda doivent compter avec les forces vives de la République, puisque l'expérience acquise au prix de milliers de sacrifices a permis aux Algériens de faire face, comme il se doit, aux tentatives d'expansion des groupes islamistes armés. Lynda Nacer