Les forces de sécurité continuent d'asséner des coups de boutoir aux maquis terroristes du GSPC, dans les régions de Annaba et Tlemcen, où depuis trois semaines, une vingtaine de terroristes, dont des étrangers, sont encerclés par les services de sécurité. Au même moment, d'autres groupes affiliés au GSPC d'al-Qaïda au Maghreb sont encerclés dans les maquis de Skikda, Jijel, Khenchela, Tébessa et Biskra. Ainsi, plusieurs opérations de ratissage de grande envergure sont lancées quasi simultanément, ces dernières semaines, dans les régions est et ouest du pays. Les forces de sécurité ont ciblé plusieurs fronts à la fois, afin de faire avorter toute tentative de retraite anticipée des terroristes. La stratégie des services de sécurité de lutte antiterroriste a prouvé à plus d'un titre son efficacité sur le terrain. En plus d'un travail de renseignement avancé qui a permis à ces derniers de localiser, notamment les repaires des terroristes situés dans les monts de l'Edough, ainsi qu'à l'extrême-ouest de Tlemcen, précisément aux frontières algéro-marocaines où une quinzaine de terroristes, parmi lesquels figurent des Marocains, cherchent à fuir le pays. Dans les monts de l'Edough, c'est un autre scénario qui se déroule, “marqué” cette fois-ci par la reddition d'un terroriste qui a déposé les armes 17 jours après le lancement de l'opération de ratissage. Le terroriste a, selon nos sources, fourni des informations précises à même d'aider les forces de l'ANP à venir à bout de cette organisation terroriste dans la région. Si la politique de la réconciliation nationale est maintenue comme stratégie globale de sortie de crise, sur le terrain, on assistera à un changement radical des données tactiques, surtout depuis que le président de la République a ordonné l'intensification de la lutte antiterroriste. Selon les observateurs de la scène sécuritaire, les choses risquent de se corser si les groupes armés qui n'ont d'autre choix, dixit Yazid Zerhouni, soit de se rendre ou de se suicider. Lynda Nacer