Dans un rapport intitulé “Maroc de façade”, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) affirme que les autorités marocaines ont fini par compter sur un système feutré de contrôle judiciaire et financier pour continuer à tenir sous surveillance les journalistes entreprenants. Ce rapport constitue l'aboutissement d'une mission d'enquête de dix jours à Rabat et Casablanca du CPJ. Ainsi, en plus des procès, le pouvoir marocain a intensifié les pressions telles que le boycott publicitaire, l'usage des médias d'Etat pour attaquer les voix critiques et l'orchestration de “manifestations” contre des journaux connus pour leur franc-parler.