La désignation des mouhafadhs (commissaires) du front de libération nationale (FLN) aura lieu la semaine prochaine. Cette décision prise par la direction du parti (groupe des sept) est en rapport avec l'approche des élections locales de novembre prochain. Non désignés depuis plusieurs mois, les mouhafadhs sont des responsables locaux jouant un rôle primordial dans le scrutin local. Et plus précisément dans la confection des listes électorales. En ce sens que la direction du FLN, qui n'avait pas besoin de renouveler ses structures de base à la veille des élections du 17 mai dernier puisque la confection des listes électorales est une de ses attributions (ce qui a d'ailleurs été le cas lors des législatives), se doit maintenant de se pencher sérieusement sur la structuration de ses mouhafadhate. Etant entendu que dans les faits, c'est au niveau des mouhafadhate que le choix des candidats pour les locales sera fait. En partie bien évidemment. D'où l'impératif de se doter de mouhafadhate bien structurées et stables. C'est donc pour cette raison que le secrétaire général de cette formation, Abdelaziz Belkhadem, compte convoquer la semaine prochaine une réunion du comité exécutif (groupe des sept) pour nommer une bonne fois pour toutes les nouveaux mouhafadhs. Au nombre de 54, ces mouhafadhs doivent être choisis parmi les membres des bureaux des mouhafadhate dont le nombre varie entre sept et neuf en fonction de la dimension de la wilaya. Comment et sur quels critères sera choisi le mouhafadh parmi les sept ou neuf membres de la mouhafadha ? “Chaque membre de la direction du parti aura à proposer, lors de cette réunion, le nom de celui qu'il pense réunir les critères d'un mouhafadh et chaque prétendant sera soumis à l'appréciation des autres membres de la direction du parti avant que Belkhadem intervienne pour trancher la question en définitif”, explique un membre de la direction de ce parti. Un des critères qui jouera énormément, selon notre interlocuteur, dans le choix des futurs mouhafadhs est l'équilibre régional. “C'est une donnée dont on ne saurait s'extraire”, note notre source, tout en expliquant que “si on ne respecte pas cet équilibre, on risque de provoquer la colère d'un arch non représenté”. En tout état de cause, c'est à travers l'identité des futurs mouhafadhes, une fois désignés, que l'on connaîtra précisément les critères ayant joué en leur faveur. À ce propos, les animateurs du groupe des sept (Amar Tou, Abdelkader Bounekraf, Saïd Bouhedja, Abdelkrim Abada, Amar Saïdani et Salah Goudjil) ainsi que le secrétaire général du parti auront à éviter les erreurs, dans le choix des hommes, intervenues lors des législatives et qui se sont répercutées sur leurs résultats à travers la perte sèche de 76 sièges à l'assemblée populaire nationale (APN). Des erreurs qui ont tout simplement déclassé la formation majoritaire contrainte en l'occurrence de contracter des alliances avec d'autres partis à l'assemblée nationale. Quoi qu'il en soit, il appartient à la direction du FLN et à elle seule de prendre des décisions à ce propos et de manière souveraine. Par ailleurs, il ne sera procédé qu'à la désignation de 50 mouhafadhs parmi les 54 existants à travers l'ensemble du territoire national. La raison en est les problèmes intervenus dans le renouvellement des mouhafadhate au niveau de quatre wilayas : Oran, Tlemcen, Khenchela et Batna. Jusqu'à hier, la démarche de l'état-major du FLN par rapport à ces wilayas n'était pas connue. Sera-t-il question d'envoyer des membres du groupe des sept dans ses wilayas ? NADIA MELLAL