La coordinatrice de la mouhafadha de Béjaïa a été relevée de ses fonctions, avons-nous appris, hier, en milieu de la journée. Mme Fourrar, qui a eu à gérer les affaires du parti durant un peu plus d'un an, a été remerciée au même titre que neuf autres coordinateurs de mouhafadha à travers le pays, entre autres Oran, Khenchela, M'sila, Batna et Tlemcen. Il leur est reproché d'avoir mal géré les dernières élections locales. Mais la raison essentielle de leur mise à l'écart réside au niveau de la restructuration du parti qui tarde à prendre son envol. Au lendemain de la tenue du congrès de redressement, le secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, a cru bon de nommer certains responsables dans l'espoir de donner un coup de pied dans la fourmilière FLN. Il s'agissait alors de restructurer complètement le parti pour l'amener vers d'autres victoires électorales. A Béjaïa, il avait opté pour une dame, connue dans les rangs du parti pour avoir non seulement été députée à deux reprises mais aussi pour avoir pris parti pour les «redresseurs». En tout, un conseil de 29 personnes a été désigné par la direction nationale. Seulement, ce groupe n'en finit pas de se déchirer. D'un côté les membres de l'ex-mouhadfadha, élus démocratiquement, réclament leur droit à la direction, de l'autre, il y a ceux qui ont été choisis sur la base de l'ancienneté. Depuis, les coups bas n'ont pas cessé. Les déplacements successifs de Djouhri puis par la suite de Kara n'ont pas amené les deux parties à de meilleurs sentiments. Conséquemment, la situation du parti au niveau local et même national n'a pas beaucoup évolué. Pis encore, des mouvements de contestation sont venus se greffer à la volonté de restructurer le parti en vue des prochaines batailles électorales. L'ex-député qui avait la charge du FLN à Béjaïa faisait face à une fronde constituée essentiellement de militants issus des élections du 11 novembre 2005 portant renouvellement de la mouhafadha. Ce mouvement, drivé par Mohand Akli Bourouih et Djeroud Saadi, n'a pas cessé de marquer son mécontentement à chaque occasion offerte. La dernière en date fut la venue du chargé à l'organique. La réunion d'évaluation de l'état de restructuration a vite tourné au vinaigre. Aujourd'hui les contestataire ont apparemment gagné la bataille puisque, Mme Fourar est partie. Son remplaçant n'est pas encore désigné, mais on croit savoir que Mouloud Hassani, un autre ex-député des années 80, est bien placé pour lui succéder. Le nom de mohand Akli Bourouih, chef de file des contestataires, est également avancé.