Les participants à la troisième édition de l'université d'été Djamila-Bouhired, qui a débuté hier à Alger, plancheront sur les thèmes liés aux réformes politiques et économiques en Algérie dans le contexte des défis posés par le nouvel ordre mondial. Dans une allocution prononcée à l'ouverture de cette rencontre de trois jours, la présidente de l'Union nationale des cadres pour l'Algérie (UNCPA), organisatrice de la manifestation, Mme Naïma Salhi, a souligné que l'“Algérie, engagée dans un processus de relance économique favorisé par la réconciliation nationale, aspire à construire un Etat moderne et solide qui confère au cadre algérien la place qui lui sied pour qu'il accomplisse au mieux sa mission et bénéficier de ses pleins droits”. La réalisation d'un tel objectif passe, selon Mme Salhi, par “la consolidation des acquis remportés en matière de démocratie, d'alternance au pouvoir et de coexistence entre les différents courants et idéologies intellectuels et politiques”. Elle a indiqué, en outre, que cette 3e université d'été de l'UNCPA, consacrée aux réformes politiques et économiques en Algérie, accorde un intérêt particulier aux défis qui se posent à notre pays ainsi qu'aux situations difficiles que traverse notre nation arabo-musulmane sans omettre notre espace maghrébin géostratégique et notre dimension africaine. L'amendement de la Constitution a été l'axe le plus important ayant marqué les interventions des participants au premier jour de cette rencontre. À ce propos, M. Souileh Boudjemâa, professeur de droit, a rappelé à ce propos que “l'amendement de la Constitution de 1996 est intervenu au moment où l'Algérie traversait une période de transition en vue de la consécration de la légitimité constitutionnelle et de la stabilité”. Toute Constitution aussi objective soit-elle, comporte des carences, que dire alors d'un texte fondamental élaboré au cœur d'une période d'instabilité, a estimé M. Souileh, précisant que la Constitution de 1996 “prévoit des dispositions transitoires”. “L'Algérie, qui vit aujourd'hui une situation stable, a rappelé M. Souileh, a besoin de réviser sa Constitution pour s'adapter aux mutations socioéconomiques et politiques vécues par la société algérienne”. Pour sa part, Me Amar Khababa a affirmé que la révision de la Constitution est un impératif car il faut trancher différentes questions relatives, notamment à la détermination du mode de gouvernance. Créée en 2003, l'Union nationale des cadres pour l'Algérie est une association nationale civile non gouvernementale qui se propose de contribuer à la sensibilisation de la société en vue de l'associer au développement du pays à tous les niveaux. Elle a également pour objectif de contribuer aux côtés des institutions publiques spécialisées à l'effort national d'aide aux cadres en chômage à l'intérieur du pays à trouver les moyens matériels nécessaires pour la création d'emplois.