Ambition Les douanes africaines cherchent les moyens de faire face à tous les trafics qui sévissent dans le continent. Structuré autour de tables rondes, l?ordre du jour de cette première conférence des DG des douanes africaines organisée pour la première fois en Algérie en collaboration avec l?Organisation mondiale de la douane dont le siège est à Bruxelles en Belgique, contient des thèmes très pertinents. Le contexte politique de l?Afrique, le Nepad, en passant par les perspectives et les défis majeurs qui se posent aux administrations douanières africaines sont les axes de travail essentiels de cette conférence. En un mot, les responsables douaniers africains ou les délégations qui les représentent sont venus à Alger pour penser leur rôle et leurs fonctions et esquisser, en ce XXIe siècle, leur organisation future. Autrement dit, il s?agit pour eux de jeter les bases d?un cadre institutionnel organisé pour la mise en ?uvre de leurs diverses actions. En tout cas, dans son allocution d?ouverture, Sid Ali Lebib, DG des Douanes nationales, a particulièrement insisté sur le «rôle et l?action de l?Algérie d?abord dans la libération de l?Afrique» puis «l?élaboration et la mise en ?uvre du Nepad». Mettant l?accent sur les «réformes qui ont touché ces dernières années, aux plans législatif et structurel, les Douanes algériennes», il a évoqué aussi la participation de cette institution dans l?OMD, l?OMC, le Nepad ou les accords de partenariat. Le secrétaire général de l?Organisation mondiale des douanes, Michel Danet, a, lui, insisté sur «la nécessité pour les douanes africaines de sortir de leur traditionnel rôle de percepteur de taxes douanières et fiscales». Il a également fait ressortir trois grandes préoccupations pour les pays africains, à savoir l?accès aux marchés mondiaux, la bonne gouvernance et la sécurisation du continent africain face à tous les trafics qui y sévissent. C?est Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines au ministère des Affaires étrangères, qui a prononcé, au nom du président Abdelaziz Bouteflika, l?allocution de ce dernier à l?occasion de cette conférence douanière africaine. Dans ce discours, le chef de l?Etat algérien a estimé que «de par leurs missions et en tant que socle sur lequel s?appuient toutes les initiatives de développement, les Douanes des pays africains sont interpellées par cette dynamique (celle du Nepad) ; car elles ont un rôle de premier plan à jouer dans sa mise en ?uvre, en particulier en ce qui concerne l?accès aux marchés, l?investissement, la protection de l?économie, la régulation des recettes et la sécurité de la chaîne logistique internationale». Tout un programme dans lequel sont impliqués des ministères aussi divers que ceux du Commerce, de l?Industrie et des Transports qui ont d?ailleurs pris part à ces retrouvailles douanières africaines.