Il est prévu, prochainement, l'arrivée de spécialistes italiens pour expertiser des projets touristiques et leur donner un caractère de durabilité. Plaidant pour la continuité de ce qui a été déjà convenu avec le gouvernement italien précédant, M. Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme, a concrétisé cette volonté en procédant, dimanche dernier à l'hôtel Sheraton, à la signature d'un protocole de coopération avec le ministre italien de l'Environnement, de la Tutelle du territoire et de la Mer, M. Alfonso Pecararo Scanio. L'accord en question porte sur la réalisation des projets de coopération engagés par les deux pays et l'approbation d'un nouveau programme de coopération comportant la réalisation d'un jardin botanique à Constantine, d'un parc des déserts à Ghardaïa et d'un sanctuaire pour les cétacés à Tamentfoust (Alger) sur la base d'une étude élaborée par la partie italienne. Il est également prévu la réalisation, en collaboration avec les Italiens, d'une centrale de production électrique à base d'énergie solaire dans le Sud algérien. À noter que sur ce plan, l'Italie a opté pour l'utilisation de 16% d'énergie renouvelable sur l'ensemble de la production de l'énergie aux côtés d'autres options et la tendance va en croissant selon les recommandations de l'actuel gouvernement. L'accord stipule, par ailleurs, l'intensification de la coopération, notamment dans le domaine des changements climatiques et la mise en place d'un calendrier de rencontres techniques visant la réalisation de ce programme de coopération. À cette occasion, M. Rahmani a mis en exergue l'ensemble des projets lancés en partenariat avec l'Italie, notamment celui relatif à Dounia Parc sis au parc des Grands-Vents, Alger, dans lequel la partie italienne s'est grandement investie aussi bien dans le financement que dans la réalisation. Il est question également d'œuvrer conjointement à la lutte contre la désertification qui ne manque pas, comme souligné par le ministre italien, d'avoir des implications sur l'immigration clandestine. Il en ressort, selon les estimations de l'ONU, que 60 millions d'Africains se rueront sur le Nord dans les vingt prochaines années et qu'un conflit sur quatre en Afrique est dû à la dégradation des sols. Pour sa part, le ministre italien a indiqué que sa visite en Algérie, à la tête d'une délégation d'experts en environnement et en tourisme, ambitionne “le renforcement” de la coopération algéro-italienne dans la protection de la Méditerranée où on enregistre 30% du trafic maritime mondial ainsi que dans le secteur du tourisme durable. Le ministre italien, accompagné d'une délégation de hauts fonctionnaires et d'experts, est arrivé vendredi dernier en Algérie à l'invitation de M. Rahmani et devrait renouveler cette visite pour connaître davantage ce vaste pays qui nécessite beaucoup plus qu'un séjour furtif. Il est également prévu l'envoi prochainement, selon le souhait algérien, d'un groupe d'experts dans le domaine du tourisme aux fins d'expertiser certains projets touristiques et leur donner un caractère de durabilité. “L'Algérie a l'opportunité de développer un tourisme différent et le pays n'a pas à calquer les autres modèles”, dira le ministre italien en plaidant, entre autres, pour la protection des sites archéologiques. N. S.