Au volet commercial, les échanges entre les deux pays ont atteint environ 130 millions de dollars durant l'année écoulée. Tapis rouge pour le Cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, président des Emirats arabes unis, arrivé hier en Algérie pour une visite d'Etat de deux jours. Un séjour imprégné, précédemment par plusieurs autres visites d'officiels et d'hommes d'affaires émiratis et s'annonce ainsi comme une véritable opportunité de consolidation des relations bilatérales, dont l'intensification va en croissant. C'est du moins ce que semble exprimer le côté algérien via des sources diplomatiques qui évoquent “l'intérêt commun” qui peut prévaloir entre les deux pays. Ces mêmes sources parlent d'ailleurs de ces relations bilatérales en précisant qu'elles “seront consolidées dans un avenir proche à travers le renforcement de la coopération en matière de transport aérien et maritime”. Cela signifierait-il l'installation, prochaine da la compagnie aérienne émiratie en Algérie ? Tout semble aller en ce sens à plus forte raison qu'en 2006, lors de la quatrième session de la commission mixte algéro-émiratie, il a été question de l'actualisation de certains accords conclus parmi lesquels figure en bonne place “le transport aérien”. Silence radio, cependant, du côté du département de Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports qui n'a donné aucune indication sur l'existence ou non d'une demande émiratie pour intégrer le ciel algérien. Toujours est-il que si cela venait à se confirmer, l'impact serait non négligeable au point de l'investissement ne serait-ce que pour booster l'arrivée des hommes d'affaires émiratis de plus en plus intéressés par l'Algérie en plus du partenariat établi entre les deux pays. Force est de reconnaître que l'avionneur émirati n'est pas des moindres et se situe dans le podium des compagnies aériennes des plus performantes en se classant en 2006 à la 5e position mondiale. Pas plus tard qu'en juin dernier lors du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (Salon de Bourget), l'avionneur émirati a augmenté sa commande d'A380 de 8 appareils supplémentaires, ce qui porte sa commande à 55 gros-porteurs et se positionne ainsi comme étant l'un des plus gros clients de l'A380, le gros-porteur d'Airbus, filiale d'EADS. Autre détail qui vaut son pesant d'or réside sans nul doute dans l'acquisition récente de 3,12% du capital du groupe européen d'aéronautique et de défense (EADS) par l'émirat de Dubaï. À souligner que l'Algérie et les Emirats arabe unis sont liés par 22 documents juridiques couvrant la majorité des domaines de coopération dont l'investissement, l'exonération fiscale, le dessalement de l'eau de mer, l'information, la culture, la jeunesse, les sports et le tourisme. Neuf projets sont actuellement en cours d'examen dans les domaines de l'environnement, la formation professionnelle, les affaires religieuses et les PMI. Au volet commercial, les échanges ont atteint en 2006 pas moins de 130 millions de dollars. L'on en citera entre l'accord signé en en mars dernier, entre le consortium émirati Mubadala Developpement Company-Dubaï Aluminium et le consortium algérien Sonatrach-Sonelgaz, pour la réalisation à, Béni Saf, d'un complexe pour la fonte d'aluminium au coût global estimé à 5 milliards de dollars ajouté à l'annonce par le groupe émirati Emmar de grands projets d'investissement dans le domaine de l'énergie électrique et de l'exploration pétrolière et gazière, ainsi que d'autres projets à lancer dans le domaine du ciment, de la construction d'hôpitaux, du tourisme et du bâtiment. À son arrivée hier en Algérie, le président des Emirats arabes unis a exprimé sa satisfaction du niveau des relations entre les deux pays, déclarant que “nous sommes satisfaits des relations entre nos deux pays et des résultats réalisés par la commission interministérielle dans le sens de l'élargissement et du développement de cette coopération dans différents domaines ainsi que de l'ouverture de nouvelles perspectives pour la réalisation d'une plus grande complémentarité et un partenariat économique et commercial et d'investissement plus soutenu entre les deux pays”. Nabila Saïdoun