Un Airbus A-320 de la compagnie brésilienne TAM avec 176 personnes à son bord s'est écrasé mardi soir contre un entrepôt après un atterrissage raté. Des témoins incrédules puis épouvantés ont vu l'avion franchir l'enceinte de l'aéroport de Congonhas au centre de Sao Paolo, traversant une avenue en rase-mottes, et s'encastrant dans un bâtiment de trois étages avant de prendre feu entraînant un gigantesque incendie qui n'était toujours pas maîtrisé aux premières heures hier matin. Avec un bilan de près de 200 morts, l'accident du vol 3054 de la compagnie brésilienne TAM en provenance de Porto Alegre, sera le plus grave accident de l'histoire aérienne du Brésil. “L'avion a accéléré en arrivant au bout de la piste et a tenté de redécoller pour éviter l'avenue, mais il est entré dans le bâtiment et a explosé”, a raconté Ialmo Junios Matos, un vendeur de matériel informatique. “Beaucoup de personnes ont sauté par les fenêtres de l'édifice touché. Un couple de vendeurs ambulants qui a eu le temps de courir pour échapper à l'accident assure que le bâtiment touché était “plein de gens” au moment de l'impact. D'autres témoins confirment que de nombreuses personnes entraient et sortaient du bâtiment au moment de l'accident. L'avion de la TAM avait quitté Porto Alegre à 17h16 (20H16 GMT) avec 176 personnes à bord, 170 passagers et 6 membres d'équipage. L'appareil a dérapé à 18h50 sur la piste détrempée par deux jours de pluie de l'aéroport de Congonhas, en plein centre de Sao Paulo. À Porto Alegre, une foule de parents et d'amis angoissés a pris d'assaut les comptoirs de la compagnie pour obtenir des informations sur leurs proches et obtenir la liste des passagers embarqués. Vers 2h du matin heure locale (05h00GMT), les pompiers n'étaient toujours pas parvenus à maîtriser l'incendie. Par ailleurs seize morts ont été retrouvés à l'intérieur des bâtiments de TAM Express. Toujours selon la compagnie qui a annoncé hier tôt dans la matinée qu'un de ses employés a trouvé la mort et six autres ont disparu. Le gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, José Serra, venu sur place, a dit que l'impact été tellement fort qu'il rendait illusoire l'espoir de retrouver des survivants et que l'identification des corps s'annonçait difficile. Djazia Safta/agences