Catastrophe ! L'atterrissage raté de l'Airbus A 320 de la compagnie brésilienne TAM, qui s'est produit mardi à l'aéroport de Congonhas, s'est soldé par un bilan très lourd. Au moins 200 personnes ont trouvé la mort et plusieurs blessées. C'est l'accident le plus grave de l'histoire aérienne du Brésil. L'accident a eu lieu, selon les agences de presse, quand l'avion a tenté d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport, situé en plein cœur de Sao Paulo. Il était 18h50. L'engin en provenance de Porto Alegre (sud du Brésil), avec 186 passagers à bord, tente de se poser sur la piste, mais il sort de l'aéroport pour heurter de plein fouet le bâtiment de TAM Express, filiale de la compagnie brésilienne, provoquant un gigantesque incendie. Il a fallu l'intervention de 150 pompiers et la mobilisation de 50 camions pour maîtriser les flammes qui se sont étendues à un bâtiment adjacent. « L'appareil a explosé alors qu'il était entièrement enfoui dans l'édifice. Seule la queue de l'avion était visible de l'extérieur », racontent des témoins. « J'ai vu une vingtaine de corps carbonisés aux alentours de l'avion et un couple mort à l'intérieur d'une voiture, mais je n'ai pas vu d'enfant parmi les victimes », déclare aussi une autre personne ayant assisté à la scène. Intervenant juste après l'accident, le président Luiz Inacio Lula da Silva a promis d'ouvrir une enquête pour « déterminer les causes de cette terrible tragédie ». L'accident a suscité, avant même la détermination des conditions dans lesquelles il est survenu, plusieurs interrogations autour de la sécurité de cet aéroport. La presse et les spécialistes locaux ont réagi hier en se demandant si cette infrastructure offrait suffisamment de sécurité. Réservé aux vols intérieurs, Congonhas connaît le plus intense trafic aérien d'Amérique latine avec une moyenne de 630 atterrissages et décollages quotidiens. Mais la piste de l'aéroport, selon des responsables brésiliens, n'était pas bonne et devait faire objet de travaux de rainurage afin d'assurer une meilleure évacuation des eaux de pluie. En tout cas, seule l'enquête et les données de la boîte noire de l'Airbus, retrouvée, peuvent éclaircir les causes de l'accident. A souligner que la compagnie Airbus a envoyé cinq de ses experts à Sao Paulo pour participer à l'enquête sur les causes du crash. Cette accident, soulignons-le, est le deuxième, plus grave de l'histoire du pays, en moins d'un an. Le premier remonte au 29 septembre 2006 causant la mort de 154 personnes.