Trois Marocains résidant à Pérouse, dans le centre de l'Italie, soupçonnés d'“activités terroristes”, ont été arrêtés, hier, par les forces de l'ordre italiennes, ont rapporté les agences. La cellule démantelée appartiendrait à “un courant jihadiste et serait proche du groupe terroriste al-Qaïda”, selon des enquêteurs qui ont indiqué que les recherches se poursuivaient pour trouver un quatrième homme. Le parquet accuse ces personnes, dont l'identité n'a pas été dévoilée dans l'immédiat, d'“entraînement en vue de commettre des actes terroristes”, a-t-on ajouté de même source, précisant que cette cellule est soupçonnée d'avoir procédé à l'entraînement de ses membres ainsi qu'au maniement d'armes, d'explosifs et de matières toxiques. Selon des policiers, l'enquête a démontré que les accusés “avaient téléchargé à partir de sites protégés d'internet des instructions sur la fabrication et l'utilisation d'armes, la manière de rejoindre les zones de conflit, l'envoi et la réception de messages cryptés et sur le pilotage d'un Boeing 747”. Le 29 mai dernier, les autorités italiennes avaient décidé l'expulsion de deux ressortissants marocains, acquittés par un tribunal de Milan pour des accusations de terrorisme. Les deux mis en cause, dont l'ancien imam de Varese (nord du pays), ont été placés dans un centre de détention avant leur expulsion. Les deux hommes ont été libérés après leur acquittement alors qu'un troisième suspect marocain a été également acquitté dans cette affaire. Les trois hommes, arrêtés en 2005 à Turin, étaient accusés de récolter des fonds et de recruter des volontaires pour une organisation extrémiste marocaine, le Groupe combattant islamique, auquel sont attribués les attentats de 2003 à Casablanca. Le ministère de l'Intérieur italien avait expliqué que les deux expulsions avaient été ordonnées dans le cadre de la loi antiterroriste adoptée par l'Italie après les attentats du 7 juillet 2005 à Londres et qui permet l'expulsion de suspects étrangers considérés comme une menace à la sécurité du pays.