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La Cnep relance le crédit auto
La banque compte commercialiser 10 000 prÊts d'ici janvier
Publié dans Liberté le 23 - 07 - 2007

D'ici à la fin de l'année 2007, la banque compte accorder 10 000 prêts.
Après un retrait qui a duré plus de deux ans, la Cnep-banque a décidé de reprendre l'activité du crédit automobile. La décision a été prise suite à la demande, restée importante, exprimée par la clientèle. À travers ce retour, la banque compte diversifier ses produits. Le président-directeur général, M. Djamel Bessa, estime que son établissement peut aisément reconquérir le marché et décrocher des parts considérables.
Il s'appuie dans son argumentaire sur les avantages que propose son offre de crédit véhicule. Ainsi, la quotité de financement suggérée au client est fixée à 90% pour l'acquisition d'un véhicule dont le prix en TTC se situe entre 500 000 DA et 2 000 000 de DA. La Cnep peut financer jusqu'à 50% pour les véhicules affichés à moins de 500 000 DA et supérieur à 2 000 000 de DA. La durée de remboursement est de 4 ou 5 ans, selon le choix du client sans différé. Les épargnants de la Cnep, qui optent pour 4 ans, doivent s'acquitter d'un taux d'intérêt débiteur de 6,75% l'année alors que les non épargnants auront à payer 7,50% l'an. Les clients épargnants et non épargnants, qui choisissent une durée de remboursement de 5 ans, paieront respectivement un taux d'intérêt de 7% et de 7,75%. L'âge limite pour rembourser son crédit est arrêté à 65 ans. Il est qualifié d'épargnant, faut-il le préciser, tout client qui dispose d'un livret d'épargne Cnep de trois années d'ancienneté au moins et d'un cumul d'intérêt minimal de 5 000 DA. Cependant, la capacité d'endettement du client ne doit pas dépasser 40% de son salaire mensuel net, déduction faite de l'ensemble des échéances éventuelles relatives aux autres crédits contractés auprès de la Cnep-banque ou autres banques. Le postulant à cette formule doit avoir au préalable un revenu permanent qui pourrait être égal ou supérieur au SNMG et un apport personnel requis. Outre la simplification du dossier résumé en 6 pièces faciles à fournir, la Cnep fixe le délai de traitement de la demande pour l'octroi du crédit à trois jours au maximum à compter de la date du dépôt du dossier complet. Mais la simulation du crédit peut être effectuée sur place au niveau de l'agence. La Cnep exige, toutefois, de l'emprunteur de souscrire durant toute la durée du crédit une police d'assurance “tous risques” en plus du gage sur le véhicule à constituer au profit de la banque. Celle-ci facilite, également, la procédure de remboursement du crédit telle que le prélèvement automatique sur un compte courant postal CCP.
Objectif : 10 000 crédits véhicules/an
L'une des diverses simulations réalisées par la banque indique que pour un crédit d'un montant de 500 000 DA, l'emprunteur épargnant paiera pendant 4 ans un taux d'intérêt de 6,75% suivant des mensualités évaluées à 12 393,34 DA. Le non-épargnant devra s'acquitter, quant à lui, pour la même période, d'un taux d'intérêt de 7,50%, soit des mensualités de 12 620,70 DA. Pour le remboursement sur 5 ans, le premier paiera un taux d'intérêt de 7% avec des mensualités de 10 396,43 DA et le second un taux de 7,75% soit des mensualités de 10 627,44 DA. La reprise de cette activité, prévue pour la fin du mois de juillet en cours, a pour but de “mieux assurer son rôle de banque de ménage et de détail”, a expliqué M. Bessa qui a animé une conférence de presse consacrée exclusivement à ce sujet. D'aucuns s'interrogent sur le ou les motifs ayant poussé cet établissement qui, faut-il le rappeler, a réalisé des performances en l'espace de quelques années grâce à ce produit bancaire. M. Bessa est, à ce propos, catégorique : “Nous n'avons jamais reçu d'instructions pour céder le marché à un concurrent national ou étranger, public ou privé.” D'autres sources, en revanche, renvoient ce regain d'intérêt au créneau du crédit automobile aux résultats des deux derniers exercices jugés peu convaincants en comparaison aux années précédentes. La banque aurait, selon les mêmes sources, réalisé des bénéfices qui ne seraient pas à la hauteur. D'où la décision de reprendre le crédit véhicule avec l'espoir, argueront les mêmes sources, de renflouer davantage les caisses et renouer avec les résultats positifs. Pourtant, les pouvoirs publics avaient suggéré aux dirigeants de la banque un recentrage vers sa vocation initiale qui est le crédit hypothécaire à l'habitat… Le P-DG a reconnu que le prêt automobile se développait au détriment de celui de l'habitat. Le manque de formation et de spécialisation du personnel au sein des 206 agences est, selon lui, à l'origine de ce problème. Il a, pour cela, insisté sur le fait que la banque ne négligera aucunement le logement pour lequel elle a été créée en 1964. Dans ce cadre, le nombre de crédits hypothécaires à l'habitat octroyés par la Cnep est passé de 6 500 d'une valeur de 3,5 milliards de DA en 2003 à 9 500 crédits d'un montant de 5,5 milliards de DA en 2004 pour atteindre les 12 900 à 13 milliards de DA, une année plus tard. Il faut préciser que ces financements ne concernent pas uniquement l'acquisition d'un logement, mais englobent aussi les aménagements, l'extension de maisons… De 2001 à 2005, la banque a accordé 70 500 crédits véhicules d'une valeur de 35 milliards de DA. Pour la reprise de ce créneau, elle se fixe comme objectif de distribuer 20 000 crédits autos/an. D'ici à la fin de l'année en cours, la Cnep compte accorder 10 000 prêts véhicules.
Badreddine KHRIS


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