Les cours du pétrole ont ouvert à plus de 75 dollars, hier, sur les marchés de Londres et de New York, les investisseurs ajustant leurs positions avant le week-end et après une forte volatilité des prix survenue durant la semaine. Le baril de brent de la mer du Nord (livraison en septembre) était coté hier matin à 75,52 dollars, contre 75,18 dollars à la clôture du marché jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (livraison en septembre) a augmenté à 75,46 dollars, contre 74,95 dollars à la fermeture du marché la veille. Après une forte correction en début de semaine, les cours s'étaient soudainement envolés mercredi après-midi et jeudi matin, prenant jusqu'à 4 dollars à New York et à Londres, malgré la publication d'une hausse plus importante que prévu (+800 000 barils) des stocks d'essence américains. Selon les analystes, une inquiétude s'était manifestée suite à la baisse des Bourses qui se répandait aux autres places financières. “Dans le monde entier, les actions reculent en ce moment, l'impact de la crise immobilière américaine se propageant aux autres marchés, ce qui amène les investisseurs à se demander si la demande de brut ne sera pas affectée”, ont-ils poursuivi. Par ailleurs, les facteurs fondamentaux du marché n'ont pas changé à travers une demande mondiale toujours très forte, tirée par la croissance d'une économie chinoise gourmande en énergie et d'un marché américain marqué en cette période par les départs en vacances. Même le rapport du département américain de l'Energie (DE) n'a pas suffi à rassurer les investisseurs sur les approvisionnements en essence, critiques en cette période de grands déplacements automobiles aux Etats-Unis. Malgré une progression de 800 000 barils sur la semaine achevée le 20 juillet, les stocks d'essence restent inférieurs de 3,6% à leur niveau de l'an dernier à la même époque. Les raffineries ont, certes, amélioré leur cadence, avec un taux d'utilisation à 91,7%, mais il faudrait, selon les analystes, qu'elles tournent à 95% pour répondre à la forte demande saisonnière.