L'Iran a annoncé, hier, son opposition à toute hausse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui avait récemment fait allusion à un possible recours à l'augmentation de sa production pour faire face à la flambée des prix du brut. Dans une déclaration à la presse officielle, le ministre du Pétrole iranien, M. Kazem Hamaneh, a indiqué que la hausse actuelle des prix du pétrole était due à des “considérations politiques et à la pénurie habituelle de brut aux Etats-Unis pendant la période estivale, et non aux quotas de l'Opep”. “La récente fluctuation sur les marchés du pétrole est liée à des raisons politiques et géopolitiques”, a-t-il déclaré. “Dans les circonstances actuelles, une augmentation de la production n'aurait pas d'effet sur les prix du pétrole. C'est pourquoi il n'y a rien qui motive une augmentation de la production de l'Opep”, a noté le ministre iranien. Cette déclaration intervient une semaine après que le président de l'Opep et ministre émirati du Pétrole, M. Mohammed al-Hameli, s'est dit “préoccupé” par les prix élevés du pétrole, entraînant des spéculations sur une possible hausse de la production. Lors de sa dernière réunion tenue en mars dernier, l'Opep avait décidé de maintenir sa production à 25,8 millions de barils par jour. Si, lors de la prochaine réunion de l'Opep prévue en septembre à Vienne, la tendance actuelle sera la même, “l'Iran s'opposera à une hausse de la production de l'organisation”, a conclu M. Hamaneh. L'Iran est le deuxième plus important producteur de pétrole au sein de l'Opep derrière l'Arabie Saoudite.